El Niño de Hollywood, Oscar et Juan José Martinez.

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Synopsis:

Quelle est la relation entre le gouvernement de Ronald Reagan et un membre d’un gang en Amérique centrale qui a assassiné plus de 50 personnes ? Quel est le lien entre la Californie et le fait que le Salvador soit le pays le plus meurtrier au monde ? Comment un groupe d’immigrés à Los Angeles – fans absolus de heavy metal – est devenu l’embryon du gang le plus dangereux de monde ? Dans ce document poignant de réalité, les frères Óscar et Juan José Martínez – l’un reporter, l’autre anthropologue – racontent la vie de Miguel Ángel Tobar, dit El Niño de Hollywood, un tueur sanguinaire appartenant au seul gang faisant partie de la liste noire du département du Trésor aux Etats-Unis, la Mara Salvatrucha 13. Cette histoire brutale du Niño de Hollywood permet surtout aux auteurs de livrer les dynamiques sous-jacentes du phénomène des gangs aux États-Unis et en Amérique centrale, et de montrer comment des processus globaux construisent une infinité d’histoires microscopiques qui ont, elles, des conséquences bien réelles. Entre thriller, récit documentaire et enquête historique, les auteurs nous plongent au cœur des ténèbres – peuplées de mysticisme, codes d’honneur, tatouages et trahisons – pour essayer de déchiffrer les racines d’une violence qui semblerait inexplicable mais qui ne l’est pas. Des mauvaises décisions, des décisions stupides ont été prises et personne ne semble avoir conscience des erreurs. La fin d’une guerre n’est pas nécessairement le début de la paix. A travers des scènes d’une réalité féroce, nourries par des centaines d’heures d’interviews et de terrain, les frères Martínez font honneur à la terrible réponse qu’ils ont donné au Niño de Hollywood lorsque celui-ci leur a demandé pourquoi ils s’intéressaient à lui :  » Parce que, malheureusement, nous croyons que ton histoire est plus importante que ta vie… « 

Ce que j’ai ressenti:

▪️Pour certains, la paix est impossible…

« Je hais donc j’existe. »

Puisque on en est à parler épidémie, il faudrait que je vous parle aussi de celle-ci…L’épidémie du Salvador, le pays le plus meurtrier au monde…Ce livre est un choc. Je suis totalement sortie de ma zone de confort pour découvrir la violence extrême. Avec ce récit documentaire, les frères Martinez nous emmène au plus près du gang le plus dangereux du monde: la Mara Salvatrucha 13, et sur les traces de l’un de ses membres les plus terribles, El Niño de Hollywood. C’est un documentaire édifiant et terriblement choquant. Les chiffres et les statistiques s’affolent et défient tout entendement: autant de morts pour un si petit pays, ça fait froid dans le dos, et c’est pour cela que le mot Épidémie, lui est associé, avec ce nombre ahurissant de victimes. En retraçant ainsi, grâce aux entretiens et au travail d’enquête minutieux de ces deux auteurs sur les origines de la formation de ce gang, on s’aperçoit que pour certains, le mot paix n’a pas de place dans leurs vocabulaires. Miguel Angel Tobar est El Niño de Hollywood et son histoire est importante pour comprendre le fléau qui sévit au Salvador.

Ils naissent et ils meurent comme ça.

Mais ces morts étaient des morts pauvres. Des morts de règlements de comptes entre gangs. Morts de cette guerre entre miséreux.

▪️Sauf que c’étaient des gamins…

J’avais déjà entendu parler du phénomène des « baby-gang » en Italie avec la duologie Roberto Saviano (Piranhas et Baiser Féroce), mais même sur d’autres frontières, ce mal se répand aussi, malheureusement. Utiliser des enfants pour répandre la haine. La misère, bien sûr, a été le terreau de ce phénomène dévastateur…À force de recherches et d’entretiens, les deux frères Martinez nous démontrent que l’embrigadement se fait dès le plus jeune âge, et comme ce sont des « gamins de rien » livrés à eux-mêmes, qu’ils n’ont personne pour les protéger de ces figures manipulatrices, ils tombent vite sous la coupe des gangs…Et dans leurs totales inconsciences, dans leur total dévouement, ils font pire que les « grands », et n’ont de cesse de faire monter cette violence en escalade, jusqu’au bain de sang, pour nourrir la Bête. C’est la haine, leurs moteurs de vie. Parce qu’ils n’ont rien d’autre que ça, ces enfants perdus. Ils dévorent et se font dévorer pour cette idée d’appartenance à un clan. Et ils ne peuvent pas s’en sortir, une fois que La Bête les a marqués, c’est définitif. Aucune échappatoire possible. Souvent, ils prennent alors un nom avec une majuscule, pour faire courir la légende et semer la mort, partout. El Niño de Hollywood est un assassin avec plus de 50 meurtres à son actif. Un enfant-tueur, victime et bourreau de La Bête.

De la chair fraîche et agressive pour faire grossir la Mara Salvatrucha, La Bête.

▪️Comprendre la création du gang le plus dangereux du monde…

Bien que le sujet soit très difficile, c’est un livre que je recommande à qui voudrait comprendre l’histoire et la formation du gang de la Mara Salvatrucha 13. J’ai pris le temps de lire avec attention cette lecture. C’est un récit très documenté et fort en émotions parce que l’on voit à travers les yeux et les ressentis de El Niño de Hollywood.

La mort appelle la mort. Pas partout, mais au Salvador, si. La mort a la mort en héritage. Des petites histoires de famille à l’histoire récente du pays, le Salvador est construit sur des morts qui ont généré d’autres morts.

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Metailie de leur confiance et l’envoi de ce livre.

Editions Métailié : en novembre, on lit, on lit ! L'automne s ...

La compassion du diable, Fabio M. Mitchelli. Défi CannibElfique.

Couverture La Compassion du Diable

Pourquoi je l’ai choisi:

J’avais gagné ce livre grâce à un concours sur l’excellent blog Collectif Polar! Et tout de suite, l’idée de la LC nous est venue avec ma binomette fidèle, Cannibal Lecteur , car on adore les histoires de tueurs en série!!!!

Synopsis:

Deux flics, un tueur. Des corps horriblement torturés. Deux enquêteurs le cannibale de Cleveland, une traque sans relâche…et vous. Vous et le diable. Plongez dans les secrets d’une âme criminelle dès le ventre de la mère. Dans la matrice du mal, tout au fond de l’enfer.

Inspiré du parcours sanglant du sérial killer américain Jeffrey Dahmer, la Compassion du diable est un thriller à la mécanique implacable. On le surnomme le « livre bleu ».

Ce que j’ai ressenti:…Mitonner un bon petit plat…

Au menu aujourd’hui: le petit thriller de Fabio M.Mitchelli cuisiné aux petits oignons, et c’est une invitation en grande pompe, puisque le diable s’invite à la table…Une fée qui rencontre un diable, une Cannibal qui en rencontre un autre quelque peu célèbre, ça commence à devenir une attablée plus que surprenante: mais, plus on est de fous, plus on rit, non?!!

Pour faire un bon repas, il faut de bons ingrédients…

Nous avons donc:

  •  un tueur en série. Et pas des plus inconnus, puisque c’est le fameux « Boucher de Cleveland ». Nous avons même son traçage et pedigree depuis le ventre de sa mère jusqu’à son ultime battement de cœur, toutes ses pensées les plus intimes, jusqu’à ses plus atroces actes de barbarie, et plus si affinités…Une belle pièce « Blake » du boucher qui sera mis en valeur par ses petits accompagnements…
  • Deux flics investis. Une enquête c’est avant tout une équipe avec ses petits piments de séduction/ répulsion. Une interaction de sucré/salé qui relève tous les goûts entre charme et sens aux aguets, nuits blanches ou remplies de cauchemars, et bien sûr, passé douloureux intimes qui laissent un petit arrière goût en bouche…
  • Un écrivain avide d’une bonne histoire maléfique. C’est la touche secrète de cette recette imaginée par Fabio Mitchelli pour faire de ce moment, une vengeance qui se mange bien froide…

Si la marmite est bonne, pleine de chapitres haletants, rythme soutenu et scènes cauchemardesques, je vais juste un peu chipoter:

Fabio Mitchelli nous offre un bon thriller, mais en voulant à tout prix maintenir son suspense, il prend des « raccourcis » dans ces mises en place de personnages et leurs passé, et du coup, nous y perdons un peu en émotions…Même pour l’ombre du diable, j’aurai aimé plus de folklore, plus de légende, qu’il prenne une plus grande place dans ses pages…C’était difficile de ressentir de la compassion pour le diable, ou la compassion du diable, car on reste beaucoup spectateur d’une folie sanglante…En fait, j’en aurai aimé plus de ses pages pour me lier davantage, mais je note quand même cet auteur dans mes agendas de lectrice compulsive car on sent un très grand  potentiel même si ce livre n’a pas été à la hauteur de mes attentes…

« On ne fait pas tomber le diable,Mac Callaugh. On l’évite ou on le subit , Mais on ne le fait pas tomber. Il est Bien Trop perfide et intelligent pour être démasqué , livré à la justice, jugé et condamné … »

Malgré ce chipotage d’elfe accro aux émotions, l’auteur a su me prendre aux tripes avec des scènes vraiment préparées avec soin, toutes plus noires et sanglantes les unes que les autres et disséquées en tranchant chapitres efficaces! Page-turner et violence implacable se marie bien sur cette assiette de bleu…Bon appétit surtout!

Ma note Plaisir de Lecture  7/10

 

Titre : La Compassion du Diable

Auteur : Fabio M. Mitchelli
Édition : Fleur Suvage (2014) / Milady (18/03/2016)

Résumé :
1963 – Une nuit dans l’Ohio… impulsive. Suivront des corps, dans des barils en plastique.

1981 – Deux enquêteurs, hantés par leur passé.
Le cannibale de Cleveland… et vous. Votre compassion… celle pour le diable.

Critique de Cannibal Lecteur : ici!
Pour lire et apprécier ce genre de roman, il vaut mieux avoir les tripes bien accrochées. Il est donc conseillé aux âmes trop sensibles de s’abstenir.

Pour le cas où des petits curieux à l’âme sensible voudraient tout de même lire ce roman, je préciserai qu’il s’inspire de la vie de Jeffrey Dahmer, serial-killer surnommé « Le cannibale de Milwaukee » et d’Anthony Sowell, qui n’a rien d’un enfant de cœur non plus.

Ici, on suivra les horreurs perpétrées par « Le boucher de Cleveland » (fiction) et je vous déconseille de faire vos courses chez lui, vous pourriez vous retrouver à déguster de la cuisse humaine, du pénis ou des testicules, bref, le genre de chose qui ferait ruer votre estomac et votre esprit aussi.

C’est un roman que j’ai lu en très peu de temps, faisant même le forcing pour le terminer avant d’aller dormir, me foutant pas mal des conséquences pour le lendemain car il a un côté addictif, surtout après la première moitié, lorsque le final monte en puissance et en suspense.

Les chapitres sont courts, rythmés, alternant entre ceux de 1981 qui concernent nos deux flics, Freddy Lawrence et Victoria Fletcher, et ceux des années 60, avec Blake Memoria pour titre et les premiers crimes de ce tueur fou et sans pitié qui se nomme Blake.

L’enquête commence fort avec la découverte d’un charnier par hasard et puis bingo, encore un autre en démolissant une maison ! Jour de chance pour les flics, les voici ayant décroché la timbale et avec du pain sur la planche.

Pour ma part, j’aurais aimé un peu plus de pages dans ce roman afin de pouvoir développer un peu plus les deux personnages que sont les flics Freddy Lawrence et Victoria Fletcher, et même celui d’Henrique, le flic hidalgo qui s’immisce dans l’enquête avec des révélations percutantes comme un poids lourd reçu en pleine tronche.

Et c’est là que le bât a blessé, car si j’adore être surprise dans un thriller ou un policier, il faut tout de même que cela reste cohérent et là, à un moment donné, j’ai quand même eu vachement du mal à y croire car cela ne correspondait pas à la réalité, dans mon esprit. Trop, c’est trop.

Malgré cela, j’ai été happée par la suite, me demandant comment ça allait se terminer pour notre flic qui remontait le fil de l’enquête et pour le journaliste, auteur d’un livre, avec le mystère que venait de lui transmettre un petit vieux dans un home, avant de passer l’arme à gauche.

Et ce fut durant une scène extrêmement violente, véritable confrontation au sommet, que j’ai perdu le fil de l’histoire, l’auteur me donnant l’impression qu’à force de vouloir brouiller les cartes pour nous mystifier et nous surprendre, en faisait trop pour nous faire perdre le fil de qui était qui, au point qu’à la fin, j’avais l’esprit tout chamboulé de découvrir que ce n’était pas ce que je venais de lire qu’il s’était passé.

Vous suivez toujours ?

Si l’épilogue n’était pas nécessaire, je dirais même plus, il n’avait pas de raison d’être, pour le reste, j’ai passé un sacré moment de lecture addictive, voulant absolument savoir qui était le cannibale et comment les flics allaient l’arrêter, ou découvrir son identité.

Mon seul bémol sera pour le côté un peu trop irréel dans la résolution de l’affaire et sur l’identité du tueur.

Le Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) , Le « Challenge US 2016-2017 » chez Noctembule.

Carnaval, Ray Celestin.

Couverture Carnaval

Pourquoi je l’ai choisi:

J’ai gagné ce livre grâce à une blogueuse passionnée : Critiquesdeyuyine et je la remercie encore pour ce concours!!!Sitôt reçu en main, j’ai une proposition de Lecture Commune « dans l’instant », que je ne pouvais refuser, puisqu’il s’agit de mes copines de modération du compte Instagram Lu et Adoré! (Je vous en parlerai très bientôt dans un prochain post…;).) Voilà comme on se retrouve à bousculer son planning de lecture et attraper en cours une LC….

L’avis de Claire sur le blog Surbookee.com : ici!

L’avis de Laurie sur le blog La bibliotheque de Laurie: ici!

Synopsis:

Au coeur du Sud profond, La Nouvelle-Orléans, construite sur des marécages en dessous du niveau de la mer, a toujours été aux prises avec tornades, inondations et épidémies de toutes sortes. La nature du sol en fait une cité qui s’affaisse, où les morts ne peuvent être enterrés. Alligators, serpents, araignées hantent ses marais. Nombre de menaces ont toujours plané au-dessus de la ville. Et pourtant…
Lorsqu’en 1919 un tueur en série s’attaque à ses habitants en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le vaudou. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l’agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D’Andrea, vont tenter de résoudre l’affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets… Alors qu’un ouragan s’approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche.

Ce que j’ai ressenti:…Invitation sombre dans les rues de la Nouvelle-Orléans…

Tout d’abord, je tiens à dire que j’adore la couverture! Oui, j’ai un petit faible pour les têtes de mort, allez savoir pourquoi ^^Et en peu de mots, elle entre dans mon viseur : Nouvelle-Orléans, Musique, Tueur….Il n’en fallait pas plus pour m’appâter…

« J’aime beaucoup le jazz. Aussi je jure par tous les diables résidant dans les Enfers, que seront épargnés tous ceux dont la demeure dansera au rythme d’un groupe de jazz. »

Et à l’ouverture de ses pages, l’annonce que la lettre du Tueur à la hache est authentique…Ca te file un de ses frissons, déjà, avant même de commencer…

« Je ne suis pas un être humain mais un esprit et un démon venu du tréfonds bouillonnant de l’Enfer. » Le Tueur à la hache.

J’ai adoré le charme de cette ville, aux multiples noms. Ville de tous les mélanges. Ville aux influences puissantes. La Nouvelle-Orléans, racontée par cet auteur est une invitation au voyage, une jolie façon de se remémorer son Histoire et ses dangers. D’autant plus sombre, qu’elle se situe dans les années où le racisme sévit grandement. Cette ville m’a toujours fascinée, on sent comme une ambiance entre superstitions et musique omniprésente, qui l’a rend presque envoutante. Autant dire que les descriptions de cet univers particulier ajoute un vrai plus à ce polar historique. Elle devient presque un personnage à part entière, tellement son influence est forte.

« La Nouvelle-Orléans est à la fois un miracle et la preuve de la ténacité de l’homme. C’est comme cela que la ville a gagné ses surnoms. »

On suit donc un trio de personnages, à la recherche d’un Tueur sanguinaire qui utilise des cartes de tarot pour signer ses crimes. Toujours à jouer sur les multiples vagues immigrantes, l’auteur réussit à brouiller les pistes évidentes, et nous donner un policier efficace mais très empreint de cette magie noire, qui effraie et soigne les maux. Le Vaudou ensorcelle encore ses habitants, mais ce Tueur à la hache est une sérieuse épine dans ces jeux de pouvoirs, et tous se démènent pour trouver cet assassin sans visage…

-Tu sais, on a un proverbe en Haïti : Complot plis fort passe ouanga.
(…)
-Ca veut dire : « le complot est plus fort que la sorcellerie. »

Si vous voulez mettre les pieds dans un marécage, sentir les odeurs nauséabondes du sang et de la pauvreté, voir un peu de pays, et écoutez un peu de bonne musique endiablée, laissez vous séduire par Carnaval! Un bon petit pavé dépaysant et bourré d’ouragans maléfiques…

Ma note Plaisir de Lecture  8/10

Survivre, Nicki Pettersson

Couverture Survivre

Pourquoi je l’ai choisi:

Je me suis laissée séduire par cette couverture colorée, et le synopsis qui promettait de bien belles frayeurs!!!!!

Synopsis:

Au cœur de l’été, Kristine Rush et son fiancé, Daniel, quittent Los Angeles pour passer un week-end en amoureux, près du lac Arrowhead. En traversant la fournaise du désert de Mojave, ils s’arrêtent sur une aire de repos déserte. Dans les toilettes, Kristine se fait agresser par un inconnu qui la laisse inconsciente. Lorsqu’elle revient à elle, la voiture est toujours là, mais Daniel a disparu. Que faire ? Elle ne va pas avoir le choix. Son agresseur, par l’intermédiaire du portable de Daniel, va lui assigner des tâches plus terribles les unes que les autres, la menaçant de tuer son fiancé si elle ne lui obéit pas ou si elle demande de l’aide. Commence alors un véritable voyage au bout de l’enfer entre casinos criards de bord de route et aires de repos désolées et lugubres. Jusqu’où ira Kristine pour sauver Daniel ? Lorsqu’elle réalise que son interlocuteur sait tout d’elle, y compris ses secrets les plus intimes, la partie devient plus intrigante encore. Qui est-il ? Et quelles sont ses réelles motivations ?

Les personnages:

Kristine est une jeune femme forte, sans larmes, et déterminée! Un personnage qui nous éblouit autant dans ses faiblesses que dans ses plus belles qualités. Je me suis beaucoup attachée à ce bout de femme, qui ne s’en laisse pas compter! Sa manière d’être mère, est juste touchant et merveilleux.

« Avoir un enfant, c’est comme doter son cœur d’une paire de jambes et le laisser se promener hors de son corps, palpitant, vulnérable, à vif. « 

Ce que j’ai ressenti:…Un Road Trip tendu et pleins de jolies surprises…

Une femme. Une route. Un tueur.

La recette est prometteuse, et moi, mon imagination s’envole. Rien qu’avec trois mots, associés sur la couverture, j’étais ferrée! Je vois là, mes pires angoisses naitre dans mes synapses, et donc je suis impatiente de voir ce qu’une jeune auteure peut en faire….

« Si souffrir est la preuve qu’on est en vie, alors je ne l’ai jamais autant été. »

Et là je peux vous dire que ça attaque direct! Pas de longues mises en place trainantes, non… De l’action, de l’efficacité!!!! L’héroïne voit sa vie prendre un sacré virage sur cette autoroute, et elle n’est pas prêt de s’en remettre si facilement…Par un petit objet si quotidien, elle devient victime et asservie aux directives de son agresseur, suivant la route folle et idées malsaines qu’il aura mis à chaque étape. Tout un programme qui mélange tension à l’extrême et des accidents macabres qui mettra nos nerfs à rude épreuve.

Vicki Pettersson nous propose certes un thriller impeccable, et ce Road Trip a de quoi faire frémir, mais là, où elle se démarque, à mon sens c’est quand dans la deuxième partie de son roman, il devient un thriller psychologique. Nous avons donc une lecture en deux temps, qui éprouve d’abord sur le plan physique, puis atteint notre esprit de manière à nous mettre le coup fatal, et nous lecteurs, on en redemande évidemment, de ses lectures exceptionnelles, qui vont au delà, de la simple emprise d’un fou furieux.

Si l’intrigue tient toutes ses promesses, ce qui m’a le plus touchée dans ce roman électrique, c’est l’écriture féminine de cette auteure. On sent que la maternité a une place de choix dans sa vie, dans son univers. Chaque fois, que Kristine parle de sa fille, on sent une émotion viscérale, une tension douce de protection et d’amour, que chaque mère éprouve à la vue de sa progéniture, un instinct mis en mot avec brio , derrière le flot de rebondissements.

« Je préfèrerais que tu restes collée contre moi, dans ma poche. Je préfèrerais que tu réintègres mon corps, là où mon cœur est censé se trouver. »

Survivre, porte bien son titre! Vous y réfléchirez à deux fois avant de vous lancer sur une route déserte, mais n’hésitez surtout pas, à tenter cette lecture menée à un rythme effréné!!!

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement la maison Sonatine Editions pour l’envoi de ce livre! Merci de leur confiance!

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Les assassins, R.J.Ellory

Couverture Les Assassins

Pourquoi je l’ai choisi:

Le nouveau Ellory????Il me le faut de suite!!!!

Le thème c’est: les tueurs en série????!!!!!Alors là, c’est l’apothéose!!!!!! Je le lis immédiatement!!!!!!

Synopsis:

Sur 18.000 meurtres par an aux Etats-Unis, seulement 200 sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire le lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet qu’ils ont été commis à la date anniversaire d’un meurtre passé, oeuvre chaque fois d’un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?

Les personnages:

Ray Irving, John Costello et Karen forment un super trio! Je les aurai bien vu encore dans une saga tellement leur symbiose était géniale à lire! J’ai vraiment eu un coup de cœur pour John, sa capacité si particulière,  était intrigante. Ray était parfaitement crédible dans son rôle de flic et la touche de féminité de Karen, apporte une note de douceur dans ce roman noir.

Ce que j’ai ressenti….Un frisson électrique…..

A l’heure où j’écris cette chronique, voilà un fait divers qui illustre parfaitement cette lecture. Les tueurs en série sont parmi nous, bien plus proche qu’on ne le croiraient…..Quand la fiction rencontre la réalité, la lecture prend beaucoup plus de poids….

La vérité, c’est qu’il y a quelque chose comme 18000 meurtres commis chaque année aux Etats unis. Ce qui nous fait 1500 par mois, soit environ 400 par semaine, 57 par jour, 1 tous les 25 minutes et demi. Et seuls 200 par an sont l’œuvre de tueurs en série…

Cette plongée dans un New York ensanglanté, était saisissante. On a un vivifiant aperçu du contexte dans lequel travaille la police, et ce n’est pas joli/joli, je vous le dis. Ils sont tributaires des jeux politiques et de la presse, pendant que le Mal prend plus de force.

Encore une fois, Ellory reste au plus proche de son thème, se servant de l’actualité ou des multiples faits divers réels, pour étayer son histoire. Tout comme dans Les Neufs Cercles, je trouve qu’il rend justice et hommage à ses victimes qu’on oublie trop vite. Inconnues ou malheureusement étalées dans la presse, sans ménagement, malgré l’horreur qui les a frappées dans leurs derniers moments de vie, ses personnes méritent qu’on se souviennent d’elles, et non des tueurs eux même. Seulement voilà, l’être humain est parfois trop bizarre, trop fasciné par la violence à l’état pur, que ce qu’il retient, c’est ces « hommes » perturbés, profondément marqués par une sauvagerie sans nom.

Si tu cherches le diable, tu trouveras tous les diables du monde dans un seul homme. p16

Dans ce livre, on approche de près la psychologie des tueurs, de leurs victimes et du travail de patience des inspecteurs. Ce triple point de vue permet de mieux se rendre compte d’une réalité qui fait froid dans le dos. On aimerait mieux comprendre l’Incompréhensible de ses mains meurtrières, tout en tendant la main à ses êtres partis trop vite et trop violemment, mais plus que tout, on aimerait donner un coup de main à ses inspecteurs débordés qui finissent par devenir blasés et démunis devant si peu d’aide. En cela, je trouve que la couverture est super bien choisie!

Ce tueur m’a tenue éveillée jusqu’au bout de la nuit, avec ses commémorations, et ce que j’ai apprécié encore plus, c’est que l’enquête ne perd pas de son souffle jusqu’aux dernières pages. On a que le fin mot sur les dernières lignes. Un thriller qui saura vous saisir, mais faites gaffe à ne pas tomber dans les griffes d’un Serial Killer.

Le petit plus: Quelle joie de voir un hommage au King, avec son célèbre Grippe-Sou!  3169309859_1_5_pVOuzkgn.jpg

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier Les éditions Sonatine ainsi que Monsieur Bernard pour l’envoi de ce livre!!!Merci infiniment de leur confiance!

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Jack L’éventreur, Affaire Classée, Patricia Cornwell

Couverture Jack l'éventreur : Affaire classée

Pourquoi je l’ai choisi:

Si j’en crois mon marque page, j’ai acheté ce livre en 2005….Ca, c’est un livre qu’il fallait dépoussiérer………ou pas…..Dans tous les cas, -1 dans ma PAL gigantesque!!!!!Youpi!!!!!

Synopsis:

Entre les mois d’août et novembre 1888, au moins sept femmes furent assassinées à Londres dans le quartier de Whitechapel. La nature effroyable de ces meurtres provoqua la panique et la terreur dans l’East End, et donna naissance au surnom qui allait devenir synonyme de serial Biller Jack l’Eventreur. Pendant cent quinze ans, ces meurtres ont constitué une des plus grandes énigmes criminelles du monde. C’est lors d’une visite à Scotland Yard, en mai 2001, que Patricia Cornwell s’est intéressée à  » l’affaire  » Jack l’Éventreur et à la personnalité ambiguë et inquiétante de Walter Sickert, un peintre impressionniste britannique célèbre à la fin du XIXe siècle. Très vite, elle a eu l’intime conviction que Sickert et l’Eventreur ne faisaient qu’un. Après avoir mis en piste les plus fins enquêteurs et experts en médecine légale, l’auteur nous livre les résultats de son enquête et, comme un véritable témoin à charge, présente ses preuves. Grâce à sa connaissance des enquêtes criminelles, à l’étendue de sa documentation et à ses talents de romancière, Patricia Cornwell reconstitue l’arrière-plan de cette sinistre affaire l’Angleterre à l’époque victorienne. Patricia Cornwell réussit un véritable thriller, avec une parfaite maîtrise et une conviction sans faille

Ce que j’ai ressenti:

On en peut pas dire que ça ai été la lecture la plus passionnante qui soit. Pourtant Dieu sait que dès que je vois Jack L’éventreur, je ne peux m’empêcher de me jeter dessus. Après je suis moins experte que ma chère binôme Cannibal Lecteur, mais bon, assez pour voir que ce livre est un sacré ramassis de c*****  et spéculations.

On ne sait pas où l’auteure décide de nous emmener mais certainement pas à la réponse énigmatique de ce cher Jack. Toutes ses théories ne reposent sur rien de concret, même elle, nous le démontre, faut le faire quand même!!!!Le Londres victorien est bien retransmis, on sent bien (oui même jusqu’aux odeurs!!!!) toute la misère, la saleté environnante, mais surtout le peu de moyens et de compétences dont dispose la Police , la Justice de l’époque. Un tel tueur ne POUVAIT pas se faire attraper, tout simplement parce que ce genre de carnage dépasse l’entendement, mais qu’il n’y avait pas encore la criminologie et la science à son secours.

Cornwell nous démontre que les coroners sont corrompus, la police impuissante face au taux de misère et de criminalité, les juges pas forcement bien renseignés sur les enquêtes en cours, les docteurs dépassées par les évènements et ne respectant aucune hygiène, sans compter les témoignages de soulards en tous genre. Et là , elle espère nous faire croire qu’elle a trouvé des preuves tangibles et recevables, alors que il est bien apparent que c’est du grand n’importe quoi dans ses rues de White Chapel, le chaos total ou rien n’est archivé ou respecté comme il se doit….

Tenir un couteau et tenir un stylo sont deux choses différentes, il faudra lui expliquer un jour à Patricia….Ce n’est parce qu’ elle trouve des similitudes d’écritures ou de papier entre Sickert et les lettres du soi disant Jack que ça en fait un meurtrier!!!!Peut etre que ces lettres sont un canular et que plusieurs personnes se sont engouffrés dans la brèche  de la pseudo célébrité. Eventrer une femme et se prendre pour un artiste écrivant à l’encre rouge, il y a un monde entre…..

Mais le mieux du mieux, c’est son obstination à vouloir faire de Sickert , son coupable. C’est fou le nombre de fois où elle extrapole, invente, relie des évènements qui n’ont rien avoir sur sa vie intime. Attention spoiler, passez la ligne de couleur…. [spoiler] Moi j’aimerais bien lui demander si elle a remonté le temps pour nous donner toutes ses infos: si jamais elle a été voir dans le slibart de Monsieur pour savoir le pourquoi du comment de ses suppositions??? Si elle était avec lui voir ce fameux Elephant Man??? Et si jamais elle a lu par dessus son épaule ses lectures, pour nous affirmer qu’il a lu des ouvrages d’anatomie? [/spoiler] …Je ne connais pas ce pauvre artiste qui a dû bien assez souffrir déjà, mais là, je le vois se retourner dans sa tombe à ses accusations honteuses et non fondées.

Quel beau « ha,ha » cette lecture….Tiens d’ailleurs, à JETER aussi dans le grand néant imaginaire des limbes que j’ai ouvert il y a peu….

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette fachee

Place à ma chère binôme et sa chronique!!!!!

Titre : Jack l’Éventreur – Affaire classée – Portrait d’un tueur

Auteur : Patricia Cornwell                                                               big_1-5
Édition : Le Livre de Poche (2004)

Résumé :
Entre les mois d’août et novembre 1888, au moins sept femmes furent assassinées à Londres dans le quartier de Whitechapel.

La nature effroyable de ces meurtres provoqua la panique et la terreur dans l’East End, et donna naissance au surnom qui allait devenir synonyme de serial killer : Jack l’Éventreur. Pendant cent quinze ans, ces meurtres ont constitué une des plus grandes énigmes criminelles du monde.

C’est lors d’une visite à Scotland Yard, en mai 2001, que Patricia Cornwell s’est intéressée à « l’affaire » Jack l’Éventreur et à la personnalité ambiguë et inquiétante de Walter Sickert, un peintre impressionniste britannique célèbre à la fin du XIXe siècle.

Très vite, elle a eu l’intime conviction que Sickert et l’Éventreur ne faisaient qu’un. Après avoir mis en piste les plus fins enquêteurs et experts en médecine légale, l’auteur nous livre les résultats de son enquête et, comme un véritable témoin à charge, présente ses preuves.

Grâce à sa connaissance des enquêtes criminelles, à l’étendue de sa documentation et à ses talents de romancière, Patricia Cornwell reconstitue l’arrière-plan de cette sinistre affaire : l’Angleterre à l’époque victorienne.

Patricia Cornwell réussit un véritable thriller, avec une parfaite maîtrise et une conviction sans faille.

La critique de ma binôme Stelphique se trouve sous la mienne…

crimechatiment12Critique : ♫ Si j’avais un scalpel, je découperai le livre ♪ Comme Jack The Ripper, ♫ Je prélèverais des morceaux ♫ Oho Et j’en jetterais au feu ♫ Ou les mettrais dans les W.C ♫ Pour pouvoir m’essuyer, les jours où j’ai plus rien ♫ Ohoho, ce serait le bonheur ♪

Oui, hérésie que de couper dans un livre, mais j’ai une envie folle de lui briser l’échine et, aidée d’un scalpel, d’ôter tous les passages qui m’ont énervés prodigieusement : tout ce qui a trait à Walter Sickert, en fait !

Patricia Cornwell a décidé que c’était lui et que l’affaire était classée. Elle l’a même fait noter sur la couverture. J’t’en foutrai moi, des affaire classée !

Durant ma lecture, j’ai sauté les nombreux paragraphes consacré à ce peintre car c’est vraiment une bio indigeste et là, zapping.

Avant même de l’ouvrir, je savais très bien que « Jack l’Éventreur, affaire classé, portrait d’un tueur » de Patricia Cornwell sentait le souffre (et pour beaucoup d’autres aussi, notamment les Ripperologues qui l’ont crucifiée).

Autrement dit, il n’était pas question que ce roman, oscillant entre biographie, enquête orientée et témoignages fasse un jour son entrée dans ma bibliothèque.

Pourquoi ? Parce que je savais que Patricia Cornwell avait interprété les faits pour les faire coïncider avec sa théorie et qu’il était flagrant que son enquête n’avait pas été partiale du tout.

Hors, Sherlock Holmes l’a bien dit « C’est la théorie qui doit coller avec les faits ». Parce que bâtir des théories avant d’avoir les données est une erreur monumentale : insensiblement on se met à torturer les faits pour qu’ils collent avec la théorie.

Et pour Patricia Cornwell – qui retrace tout de même avec précision et minutie ces meurtres – le coupable ne peut être qu’un seul homme : Walter Sickert, ce peintre renommé qui n’a pas d’alibi pour les meurtres commis en 1888 (comme 99,99% des habitants de Londres). Pour elle, il EST Jack The Ripper. Point barre.

Sickert ? Bio exprès : peintre, aussi beau qu’amoral – au sens victorien du terme – réputé pour son cynisme, pour sa passion des déguisements, des pseudonymes, des barbes postiches, pour sa manie d’errer des nuits entières dans les quartiers mal famés ainsi que pour les ateliers secrets dans lesquels il se livrait à des activités plus ou moins louches. Le profil type, quoi !

Ses thèmes de prédilection dans ses peintures peuvent aussi prêter à suspicion : les prostituées, les cadavres, les hommes menaçants penchés sur de faibles femmes et même… Jack l’Éventreur ! Rhôôô, on se rapproche là !

Mais jusqu’à ce que Patricia Cornwell ne lui tombe sur le paletot, le Walter  n’était qu’un nom sur une looooongue liste de candidats éventuels. Et pas dans le peloton de tête, en plus…

Le duc de Clarence, casaque jaune, toque noire, galopait en tête de liste, talonné par les francs-maçons, casaque rouge, toque verte, menant un train d’enfer avec les yearling Aaron Kośmiński et John Pizer. Avec quelques petits dépassement, de-ci, de-là. Sans oublier le vieux canasson de retour : Sir William Gull, médecin de la Reine Victoria.

Alors, pourquoi ai-je lu ce roman, moi qui ne voulait pas le voir trôner sur mes étagères ?? Parce que l’on me l’a donné…  Ben oui, merde alors. Je me suis dit qu’il serait peut-être temps que je l’analyse afin d’avoir la preuve, noir sur blanc, de ses boniments et de la torsion de la vérité. Quitte à ce que je finisse avec une distorsion d’intestins. Et puisque ma binôme de Lecture Commune était prête à faire l’indigestion avec moi… GO !

Revenons à nos moutons, ou notre peintre. Comment la mère Patricia a-t-elle pensé à lui ?? Bêtement en étant invitée à Londres et en discutant avec un inspecteur de Scotland Yard qui lui a dit que Walter Sickert avait le bon profil pour être ze Jack. Patricia, jusque là, n’avait même pas connaissance des meurtres de 1888 !

Alors, épluchant la biographie de Sickert, notre Kay Scarpetta du cold case lui a trouvé des similitudes avec la psychologie d’un serial-killer. Et pas n’importe que serial-killer, je vous prie.

Elle est même certaine que les multiples lettres envoyées aux journalistes ou à Scotland yard (certaines furent prises pour des canulars) sont en fait TOUTES de la main de Sickert (oui, toutes !). Comment ? Le bougre pouvait aisément contrefaire son écriture et inclure exprès des fautes d’orthographes (jamais les mêmes, of course).

Puisqu’il était adepte des costumes, notre limière est intimement persuadé qu’il était passé maître dans l’art de se travestir et de se fondre dans la foule : idéal pour passer aperçu et commettre des homicides sans être repéré par la suite.

Sickert connaissait l’East End même s’il n’y habitait pas. Bref que de points communs avec le tueur. What’else ?

Mais Cornwell va encore plus loin en l’accusant d’autres meurtres dans Londres, en Angleterre et même jusqu’en France : des femmes égorgées ou des corps démembrés – ce qui implique un changement de méthode mais qui s’accordent avec les déplacements probables du peintre et la sauvagerie de Jack. Pour elle, le Tueur au Torse et Jack sont Sickert ! Avec Sickert, tu doubles la prime !

Pourquoi lui et pas un autre vous me direz ? Cornwell n’est pas la première à l’avoir soupçonnée… Et son livre – qui m’a fait grincer des dents – a quand même été une petite bombe dans le milieu, tellement elle est allée loin dans ses recherches. L’ayant lu, je peux vous dire qu’elle a mangé, bu, vécu, baisé en ayant Sickert dans la peau.

Ça lui a couté un pont, aussi. Quatre millions de dollars selon le Richmond City Magazine, 6 millions selon le New York Times.

Si cher ?? Oui, parce que quand Patricia enquête, les experts du CSI – Gil Grissom et Horatio Caine peuvent même aller se rhabiller.  Comme si c’était GI Joe qui débarquait, elle a embauché des bataillons de graphologues, de chimistes et d’experts en tout genre.

Sans compter que tout ce qui était à vendre sur Sickert, la romancière l’a acheté : tableaux, gravures, lettres et même le livre d’or d’un hôtel de Cornouailles sur lequel aurait gribouillé Sickert… Vous comprenez le prix… Niveau enquête, elle y est allée fort, de ce côté là, on ne pourra pas lui reprocher la légèreté.

Madame voulait son ADN et madame pense qu’elle l’a eu (mais bon, qui prouve que c’est bien le sien ?? En plus, plus de 100 ans après, non, mais, allo quoi ? Et Sickert s’est fait incinérer !). Mais quel ADN de suspect avons-nous ? Lequel utiliser ? Comment trouver le bon ?

La police avait reçu des centaines de lettres moqueuses, elle a donc fait rechercher des bribes d’ADN au dos des timbres et sur le rabat des enveloppes afin de les comparer avec d’autres échantillons appartenant à Sickert. Autrement dit, si Sickert a envoyé une lettre pour se foutre de la gueule de Scotland Yard ou des flics locaux, boum, le voilà passé à la postérité en tant que Jack The Ripper.

L’auteur a tout de même reconnu que les résultats étaient encourageants, mais pas concluants : ça a éliminé environ 99% de la population anglaise, mais les résultats sont trop incomplets pour qu’on puisse affirmer que Jack Sickert est bien Walter l’Éventreur. Pardon, le contraire !

En revanche, l’analyse des lettres est très instructive (mais hyper chiante à lire) : non seulement on retrouve le même papier, avec le même filigrane, mais on constate que l’assassin écrivait parfois avec un pinceau en guise de plume et de la peinture en guise d’encre. Un examen minutieux conduit même à identifier des taches d’eau-forte. Or, Sickert était aussi réputé pour ses gravures que pour ses toiles.

Que garderais-je de ce roman qui, malgré ce que je pouvais penser, m’a tout de même apporter quelques jouissances littéraires ? Tout ce qui concerne la ville de Londres, son histoire, ses mauvais quartiers, les mœurs des gens, les putes, les meurtres, les rapports d’autopsie… Tout ce qui fait l’essence d’un grand roman noir ! Pas étonnant que Jack London appelait l’East End « L’Abîme ».

Les chapitres qui traitent de ces aspects techniques, de la psychologie des tueurs en série et des principes de profilage intéresseront les amateurs de polar. Me suis régalée, là.

Les amateurs de gore ou de comptes rendus d’autopsie tels que moi seront rassasiés, puisque, pour rappel à ceux qui ne suivaient pas, ce bon vieux Jack avait cette délicate attention qui était celle d’égorger ses victimes, puis de leur ouvrir le bas-ventre afin de récupérer l’utérus, le haut du vagin ou un morceau de vessie. Là, j’ai pris mon pied.

Les lecteurs aux penchants moins morbides préféreront le voyage dans le Londres de 1888 auquel nous convie la mère Cornwell. M’en suis pourléchée les babines aussi, de ces passages là.

De ce côté là, rien à critiquer, les ambiances sont là, les personnages importants aussi et la ballade dans les rues sombres (en 1888 l’éclairage public laissait encore beaucoup à désirer) est ravissante.

Mon verdict final ? Y’a à boire et à manger… et des tas de choses à scalper. Cornwell  est une brillante procureur qui maîtrise son dossier parfaitement, qui le connait sur le bout des doigts et qui nous sort des raisonnements sans faille avec une éloquence implacable. Et ce, à l’écrit ou à l’oral (sur les ondes de la BBC, elle n’aurait fait qu’une bouchée de ses adversaires). Madame a réponse à tout. Elle admet les faiblesses de son dossier mais nie la déformation des faits.

Pourtant, après lecture, et à mon humble avis, l’auteure n’a fait que réunir un faisceau de présomptions et fait tout pour que l’on croit Sickert coupable. On me dira que ça fait beaucoup de coïncidences, mais bordel, ça reste des coïncidences et des conjonctures, des théories et du bla-bla.

Celui ou celle qui ne lirait que ce roman serait persuadée d’avoir eu la réponse à cette vieille affaire et le ferait savoir à tout le monde que l’identité de Jack est connue ET prouvée, fin de l’histoire.

Certes, tout ceci n’est que théorie, il n’y a pas mort d’homme innocent, mais je n’ai pas aimé cette impression que l’auteur prenait des libertés avec les faits, avec les preuves, afin que tout colle avec sa théorie de départ : Sickert.

Il y a comme une odeur de mauvaise foi dans ce récit. Or, dans une enquête, on réuni toutes les preuves, tout ce que l’on a, ce que l’on sait et on élimine l’improbable au fur et à mesure. Mais ce sont les faits qui doivent conduire à une théorie, et jamais le contraire.

On ne part pas d’un potentiel coupable afin de chercher tout ce qui pourrait l’incriminer car en faisant de la sorte, on risque d’omettre des preuves qui pourraient conduire à un autre.

Verdict du procès ? Coupable sur toute la ligne !

Ce que je devrais faire avec ce roman, c’est scalper toutes les pages qui concerne Sickert, toutes les digressions et ne garder que le meilleur, la quintessence du roman : les crimes, la vie dans Londres en 1888, bref, tout ce qui ne comporte pas le nom de Sickert…

PS : Pour ceux que ça intéresse de savoir pourquoi Walter aurait tué… bref, son ou ses mobiles, je vous le dis de suite, c’est encore une histoire de petite bite !

Oui, messieurs, une petite bite peut faire de vous un tueur en série potentiel… D’ailleurs, je pense que je vais tous vous éviter dorénavant, messieurs. Notre homme, lorsqu’il était enfant, a subi une série d’opérations d’une fistule.

Bon, jusque là, rien de grave, vous me direz. Oui, mais, ces opérations le laissèrent avec un pénis nanifié, tronqué, difforme. Puisqu’il ne pouvait pas grimper aux rideaux ou s’amuser avec la bêbête à deux dos (impuissant), il aurait donc joui avec le poignard à la main. Objet phallique, en plus.

BILAN - Minion mauve - WTF OK

Duel en enfer, Bob Garcia

Duel En Enfer de Bob Garcia

Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur

Pourquoi je l’ai choisi:

Ce livre traînait dans ma bibliothèque depuis trop longtemps….Et j’ai profité du challenge Sherlock Holmes pour le dépoussierer….

L’ambiance:

Une plongée dans les rues sombres de Londres à la recherche du tueur en série le plus célèbre, Jack L’éventreur …Une enquête du célébre duo londonien Watson /Holmes qui n’a pas été de tout repos, et qui mérite d’etre publier!!!!Londres en 1888 faisait froid dans le dos….

Les personnages:

J’ai un peu mieux compris l’engouement de certain pour Sherlock holmes et sa fameuse intelligence…Mais à mes yeux, son manque d’humanité et d’humilité me le rend toujours aussi odieux..

Watson est bien mis en avant  dans ce livre, il apparaît comme un homme  avec ses doutes , sa propre façon de penser, ses écorchures personnelles, bref, un personnage à part en entière.

Ce que j’ai ressenti:

Tout d’abord, j’ai bien aimé l’humour de l’auteur avec des phrases telles que « Tous nos fous sont parfaitement normaux », entre autres mais qui sont dissiminés dans tous le livre et cela m’a bien fait rire …Et pourtant, certaines descriptions sont justes cauchemardesques et limite à vomir tellement elles ont l’air vivantes: la misère des bas fonds de Londres ne nous est pas épargnée tout comme les scènes de crimes…J’ai trouvé que l’auteur savait aussi mener son suspens d’une main de maître, on suit vraiment toutes sortes de pistes et la conclusion est juste déconcertante….

Je reste quand même sur mon idée précédente en ce qui concerne le célébre Sherlock, à savoir qu’il est odieux et trop prétentieux à mon goût , mais grâce à ce livre , le lecteur est moins mis à l’écart, on comprend mieux ses raisonnements…Par contre , Mr Watson prend plus de forme, il n’est pas seulement l’ombre du détective mais un homme avec ses blessures profondes….Donc je tenterai certainement de lire une autre enquête de ce célébre duo…

l’enquête en elle même est prenante, on passe d’un endroit à l’autre, tous plus déroutant que les autres …Les personnages secondaires ne manquent pas de personalité et de charme particulier, entre le médécin légiste blasé qui raconte des scènes d’horreur abominables , ou l’asile de fous et ses patients, sans compter l’imposant Midget et son odeur monstrueuse, il y en a pour tous les goûts!!!!Une plongée dans la cour des miracles version miséreuse où l’alcool coule à flots et les conséquences qui s’en suivent….Aucun sinistre détail n’est épargné, et cela fait plutôt mal au coeur de voir autant de violence et d’horreur….

Bien sur, j’ai maintenant envie de connaître plus ce Jack l’éventreur et il y a un autre livre qui mériterait d’etre dépoussierer sous peu…..

Le petit plus: Un pari surprenant dans ce duo entre réel et fictif plutôt réussi…

Le petit bémol:R.A.S

Ma note fee clochette 7/10

Ce délicieux Dexter, Jeff Lindsay

Pourquoi je l’ai choisi:

Dexter, c’est comme une drogue, j’en suis totalement addict, en livre comme en série…C’est un personnage Fascinant!!!

L’ambiance:

Forcément, c’est glauque!!!La ville de Miami regorge de fous en tout genre et cette fois ci, on surfe sur la vague, plus que sanglante de vampires…

Les personnages:

Dexter Morgan, notre cher tueur se retrouve dans un nouveau rôle: celui de père…Du coup, il se veut moins méchant, plus protecteur, veut enfouir son coté noir…Et c’est presque dommage, car du coup, il se fait un peu balader dans cette enquête par sa soeur un brin tyrannique….Malgré cela, notre héros nous livre ses premières émotions, et cela nous fait plaisir de voir que le passager noir laisse place au bouleversement paternel et patriarche d’une vraie famille!!!!

Deborah, toujours aussi grossière, mais on l’adore comme ça: fonçeuse et défonçant les portes!!!!

Brian, ce cher frère refait son retour dans la vie trop tranquille de Dexter…Et pour une fois Dexter ne va pas s’en plaindre, car la famille c’est un cocon protecteur qu’il ne faut pas négliger, peu importe la personnalité du membre…

Samantha, une victime qui n’en a pas l’air, et vraiment surprenante dans son genre….

Ce que j’ai ressenti:

Le cinquième tome est encore un coup de coeur pour mon Tueur en série préféré!!!!Cet auteur m’a ravie avec son écriture pleine d’humour, ses personnages border-line, cette intrigue très actuelle avec vampires et cannibalisme, et j’ai été aussi sous le charme de Lily Anne (mais ou est notre blondinet Harrisson???)!!!

C’est comme si, on avait eu un cadeau d’une valeur inestimable: les premiers émois de ce tueur implacable!!!D’habitude, on le suit dans ces virées nocturnes sanglantes avec les pensées du Passager Noir, mais ici, son coté noir s’efface pour les joies paternelles…Mais heureusement , ce tome n’est qu’une gentille parenthèse très intime avec notre héros, mais nous savons que  Dexter l’Obsur  va reprendre ses devoirs !!!

J’ai été scotchée aussi par le ressenti de la victime, Samantha et son besoin/fantasme d’être mangée: ce Jeff Lindsay a une imagination débordante et sait créer des personnages ( bizarres , pas tranquilles, fous…) anti-héros vraiment bluffants et très interressants.

Les petit plus:

  • La surprise de Lily Anne
  • Notre héros et ses surprenants sentiments…
  • Vivement le tome 6!!!!

Le petit bémol: Dexter est moins acteur, il subit un peu dans cette enquête…..

Ma note 8/10

Rupture, Kelley Armstrong

Femmes de l’Autremonde tome 6

Ouahhhh mon préféré de cette saga (et oui des similitudes flagrantes avec ce personnage, bébé prévu pour  août, et la légende de ce serial killer le plus célèbre de tous les temps font en sorte qu’il pouvait que me ravir….)!!!!!!!Pourtant une légère déception: j’ai dejà tout lu???!!!!!Le prochain est en cours mais ça parait long!!!!!!!!!!!Complètement accro………..

Bon il faut dire qu’on retrouve notre chère Elena, femme loup garou, enceinte jusqu’aux yeux de Clay, et qui se bat encore malgré son état pour sa survie…..Comme d’habitude, de l’action, des rebondissements, des êtres surnaturels, mais que dire de ce portail qui ouvre la porte aux zombies et à la légende de Jack  l’éventreur?????

Une lettre mysterieuse »From Hell » de la main de ce célèbre tueur déclenche en plus des peurs paniques, les maladies du siècle dernier et certaines convoitises plus que fatales pour Elena et sa Meute…..

Dracula L’immortel, Dacre stocker et Ian Holt

Bram a du apprécier de la- haut cette nouvelle histoire d’autant plus que son descendant a voulu coller au plus près du véritable manuscrit et a « recrée » l’inspecteur évincé de l’histoire…

Nous voila donc 25 ans plus tard alors que notre équipe pensait être débarrassé du comte Dracula, dans les rues de Londres, le monstre fait encore parler de lui….Mais cette fois -ci notre petit groupe aura du mal a se réunir, d’autant plus qu’ils sont éliminés un a un….

 a adoré cette intrigue beaucoup plus palpitante, plus vivante , plus sanglante aussi…..Sans compter que  des personnages hauts en mystère prennent place dans l’histoire comme le comte Dracula , la comtesse Elisabeth Bathory et même Jack l’éventreur…..

Excellent!!!!!

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En Féérie, il brille quelques poussières…

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