L’ossuaire, Fiona Cummins.

Synopsis:

Cela fait cent jours que la petite Clara Foyle, cinq ans, a été enlevée sur le chemin de l’école. Clara est atteinte d’ectrodactylie, une maladie également appelée syndrome des mains en » pince de crabe « . Le principal suspect, Brian Howley, surnommé » Le boucher de Bromley « , est toujours en fuite, après avoir échappé à la surveillance de la police. Jakey Frith, six ans, a aussi été la victime de Howley. Lui souffre du terrible syndrome de » l’homme de pierre » : une maladie génétique responsable du dédoublement de ses cartilages. Il a été secouru dans la maison des Howley quelques instants seulement avant que celle-ci ne soit détruite par un incendie. Hélas, malgré la tenacité de l’inspectrice Ella Fitzroy, Clara Foyle demeure introuvable. Une terrible chasse à l’homme commence. Avec son style au scalpel, Fiona Cummins dissèque l’âme du psychopathe, nous plonge dans l’attente des familles et questionne nos responsabilités.

Ce que j’ai ressenti:

Rappelez-vous Le Collectionneur…Je n’ai pas pu l’oublier, personnellement, après cette lecture bouleversante…Il revient pour compléter sa collection bien particulière et hanter nos nuits…Mais il doit la jouer plus fine et même s’il change de nom, il n’en reste pas moins redoutable…Un deuxième tome que j’ai littéralement dévoré, puisqu’on retrouve l’ambiance flippante et les personnages tourmentés par un nouveau drame: la disparition de Clara Foyle, cinq ans, atteinte du syndrome de « pince de crabe »…Le temps est compté, le ciel en est témoin, et le craquement des os se fait entendre dans l’atmosphère…Cric-crac, le temps se gâte…Tic-Tac, le temps s’affole…Et Bloody Bones rôde…

Que valait la vie sans risques?

Le problème avec une collection, c’est qu’il en faut toujours plus, il lui faut aussi un lieu sûr, loin des convoitises et quelque fois, un gardien pour veiller sur le trésor…C’est puissant une collection. Elle peut occuper tout ton temps. Être une obsession. Ça déclenche toute sortes de passions, une collection…On n’a pas idée comme parfois, une collection, ça t’emmène à faire des choses terribles…Et toi, tu collectionnes quoi? Parce que si tu voyais la collection de Brian Howley, à mon avis, tu collectionnerais des frissons d’effroi…

Dans le cœur du Collectionneur, le bonheur bat des ailes et prend son envol.

Fiona Cummins m’a encore bluffée avec son nouveau thriller. C’est une suite à la hauteur du premier tome et c’est tout à fait le genre de saga dont on devient accro, tant pour son serial-killer que pour son inspectrice tenace Fitzroy…Si la dernière fois, j’avais adoré la trame autour de la maternité, cette fois-ci, l’aspect psychologique de la transmission filiale est tout aussi intéressante. J’aime l’efficacité de la plume de cette auteure, le timing millimétré de l’enquête, le côté retord et intime du tueur en série et la poésie du ciel qui vient se glisser dans cette sombre histoire, ça donne un mélange étonnamment atypique et terriblement addictif. En bref, à découvrir sans tarder!!

La mort, proprement administrée, ne prend pas beaucoup de temps.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Slatkine et Compagnie de leur confiance et l’envoi de ce livre.

El Niño de Hollywood, Oscar et Juan José Martinez.

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Synopsis:

Quelle est la relation entre le gouvernement de Ronald Reagan et un membre d’un gang en Amérique centrale qui a assassiné plus de 50 personnes ? Quel est le lien entre la Californie et le fait que le Salvador soit le pays le plus meurtrier au monde ? Comment un groupe d’immigrés à Los Angeles – fans absolus de heavy metal – est devenu l’embryon du gang le plus dangereux de monde ? Dans ce document poignant de réalité, les frères Óscar et Juan José Martínez – l’un reporter, l’autre anthropologue – racontent la vie de Miguel Ángel Tobar, dit El Niño de Hollywood, un tueur sanguinaire appartenant au seul gang faisant partie de la liste noire du département du Trésor aux Etats-Unis, la Mara Salvatrucha 13. Cette histoire brutale du Niño de Hollywood permet surtout aux auteurs de livrer les dynamiques sous-jacentes du phénomène des gangs aux États-Unis et en Amérique centrale, et de montrer comment des processus globaux construisent une infinité d’histoires microscopiques qui ont, elles, des conséquences bien réelles. Entre thriller, récit documentaire et enquête historique, les auteurs nous plongent au cœur des ténèbres – peuplées de mysticisme, codes d’honneur, tatouages et trahisons – pour essayer de déchiffrer les racines d’une violence qui semblerait inexplicable mais qui ne l’est pas. Des mauvaises décisions, des décisions stupides ont été prises et personne ne semble avoir conscience des erreurs. La fin d’une guerre n’est pas nécessairement le début de la paix. A travers des scènes d’une réalité féroce, nourries par des centaines d’heures d’interviews et de terrain, les frères Martínez font honneur à la terrible réponse qu’ils ont donné au Niño de Hollywood lorsque celui-ci leur a demandé pourquoi ils s’intéressaient à lui :  » Parce que, malheureusement, nous croyons que ton histoire est plus importante que ta vie… « 

Ce que j’ai ressenti:

▪️Pour certains, la paix est impossible…

« Je hais donc j’existe. »

Puisque on en est à parler épidémie, il faudrait que je vous parle aussi de celle-ci…L’épidémie du Salvador, le pays le plus meurtrier au monde…Ce livre est un choc. Je suis totalement sortie de ma zone de confort pour découvrir la violence extrême. Avec ce récit documentaire, les frères Martinez nous emmène au plus près du gang le plus dangereux du monde: la Mara Salvatrucha 13, et sur les traces de l’un de ses membres les plus terribles, El Niño de Hollywood. C’est un documentaire édifiant et terriblement choquant. Les chiffres et les statistiques s’affolent et défient tout entendement: autant de morts pour un si petit pays, ça fait froid dans le dos, et c’est pour cela que le mot Épidémie, lui est associé, avec ce nombre ahurissant de victimes. En retraçant ainsi, grâce aux entretiens et au travail d’enquête minutieux de ces deux auteurs sur les origines de la formation de ce gang, on s’aperçoit que pour certains, le mot paix n’a pas de place dans leurs vocabulaires. Miguel Angel Tobar est El Niño de Hollywood et son histoire est importante pour comprendre le fléau qui sévit au Salvador.

Ils naissent et ils meurent comme ça.

Mais ces morts étaient des morts pauvres. Des morts de règlements de comptes entre gangs. Morts de cette guerre entre miséreux.

▪️Sauf que c’étaient des gamins…

J’avais déjà entendu parler du phénomène des « baby-gang » en Italie avec la duologie Roberto Saviano (Piranhas et Baiser Féroce), mais même sur d’autres frontières, ce mal se répand aussi, malheureusement. Utiliser des enfants pour répandre la haine. La misère, bien sûr, a été le terreau de ce phénomène dévastateur…À force de recherches et d’entretiens, les deux frères Martinez nous démontrent que l’embrigadement se fait dès le plus jeune âge, et comme ce sont des « gamins de rien » livrés à eux-mêmes, qu’ils n’ont personne pour les protéger de ces figures manipulatrices, ils tombent vite sous la coupe des gangs…Et dans leurs totales inconsciences, dans leur total dévouement, ils font pire que les « grands », et n’ont de cesse de faire monter cette violence en escalade, jusqu’au bain de sang, pour nourrir la Bête. C’est la haine, leurs moteurs de vie. Parce qu’ils n’ont rien d’autre que ça, ces enfants perdus. Ils dévorent et se font dévorer pour cette idée d’appartenance à un clan. Et ils ne peuvent pas s’en sortir, une fois que La Bête les a marqués, c’est définitif. Aucune échappatoire possible. Souvent, ils prennent alors un nom avec une majuscule, pour faire courir la légende et semer la mort, partout. El Niño de Hollywood est un assassin avec plus de 50 meurtres à son actif. Un enfant-tueur, victime et bourreau de La Bête.

De la chair fraîche et agressive pour faire grossir la Mara Salvatrucha, La Bête.

▪️Comprendre la création du gang le plus dangereux du monde…

Bien que le sujet soit très difficile, c’est un livre que je recommande à qui voudrait comprendre l’histoire et la formation du gang de la Mara Salvatrucha 13. J’ai pris le temps de lire avec attention cette lecture. C’est un récit très documenté et fort en émotions parce que l’on voit à travers les yeux et les ressentis de El Niño de Hollywood.

La mort appelle la mort. Pas partout, mais au Salvador, si. La mort a la mort en héritage. Des petites histoires de famille à l’histoire récente du pays, le Salvador est construit sur des morts qui ont généré d’autres morts.

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Metailie de leur confiance et l’envoi de ce livre.

Editions Métailié : en novembre, on lit, on lit ! L'automne s ...

Le bûcher de Moorea, Patrice Guirao.

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Synopsis:

Dans le lagon de Moorea, les eaux calmes et bleues bercent quelques voiliers tranquilles. Les cocotiers dansent au vent. Les tiarés exhalent leur parfum. Pourtant, à l’abri de la forêt, des flammes se fraient un chemin vers le ciel. Lilith Tereia, jeune photographe, tourne son appareil vers le bûcher. Devant son objectif, des bras, des jambes, des troncs se consument. Et quatre têtes.
Pour quels dieux peut-on faire aujourd’hui de tels sacrifices ? Avec Maema, journaliste au quotidien de Tahiti, Lilith est happée dans le tourbillon de l’enquête. Les deux vahinés croiseront le chemin d’un homme venu de France chercher une autre vie. Un homme qui tutoie la mort. Derrière chaque paradis, il y a un enfer. Bienvenue en Polynésie !

Ce que j’ai ressenti:

▪️Avant que j’oublie...

Il y a des magies qui se lovent dans le souffle de la terre.

Avant que j’oublie, j’aimerai vous dire que je me suis approchée d’un peu trop près des flammes. Et la conséquence, c’est que je me suis brûlée les ailes sur Le bûcher de Moorea. J’ai piqué un peu trop les fleurs de tiaré dans mes cheveux, j’ai couru un peu trop rapidement sur ses plages: je me suis étourdie de Polynésie. Et pourtant, le feu continuait de prendre des vies innocentes ou coupables dans la tombée du soir…

Avant que j’oublie, j’aimerai vous parler de la douceur de vivre de cette île. Un lieu que je n’aurai jamais voulu quitter. Même avec un charnier en plein milieu du paysage, même avec une jambe disparue ou des jeunes égarés, j’y serai bien restée. Pourtant, tout ne fait pas rêver, il y a des réalités que j’ai dû occulter pour n’y voir qu’un idéal fantasmé. Alors même si on me demandait à quoi ressemble le Paradis, j’aurai bien dit: oui, c’est ici.

Avant que j’oublie Lilith, Naël ou Gaspard, et puis tous les autres…J’aimerai leur dire que j’ai fait de belles rencontres. J’ai aimé être à leurs côtés dans leurs aventures, être au plus près de leurs façons de penser. Pourtant, ils sont différents, fascinants, indépendants, dangereux, voire originaux. Mais je ne me suis pas lassée d’eux, de leurs particularités, de leurs manières d’aimer et de leurs façons de sombrer dans L’Enfer. Peut-être qu’ils sont juste, libres, en fait…

Avant que j’oublie que je me suis trop abîmé les yeux dans toutes les nuances de bleu, jusqu’à attendre le Noir…Alors que j’ai trop patienté de ressentir le mana dans ma peau, j’ai entraperçu ce qu’il y avait du charme de la Mort et de l’art de prendre la Vie. Tant de vie auprès de la mort, tant de morts reviennent à la vie, et dans le miroir, est-ce un visage qui me ressemble?! Et toujours, le ciel donne ses dégradés dans l’azur, mais les ancêtres continuent de murmurer des bruits affamés et pleurent l’infini.

En revanche, ce que je ne pourrais jamais oublier c’est la poésie qui est entrée par effraction, comme une boule de feu, dans le creux de mon ventre. Combien Patrice Guirao sait la mettre en valeur dans des passages tout à fait éblouissants, comme il a l’amour des mots et à l’art de les faire vibrer dans ce thriller. J’ai été soufflée, émerveillée même par moment. La rencontre avec cette plume a été un coup de foudre, et puis finalement, je me suis aperçue que je la connaissais déjà depuis des années, que je chantais ses mots avec un enthousiasme certain (à tue-tête et complètement faux dans les vocalises aussi, mais qu’importe…)…Alors ce n’est qu’un coup de foudre qui frappe deux fois au même endroit, il ne fait que Prendre Racine dans mon cœur. Je me suis brûlée les ailes dans Le Bûcher de Moorea, et je voudrais ne jamais l’oublier.

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Ma note Plaisir de Lecture 10/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Pocket pour leur confiance et l’envoi de ce livre.

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Réveille-toi! François-Xavier Dillard.


Synopsis:

L’Inconscient. Depuis qu’on lui a greffé ce nouveau coeur, Basile ne veut plus dormir. Chacune de ses nuits est un cauchemar aux allures de réalité.

La Science. Prodige de l’informatique, Paul a développé pour la Crim’ un programme hors du commun. Il suffit d’y rentrer les données d’une affaire pour voir apparaître, sur l’écran, le portrait-robot du coupable.

La Psychiatrie. Mentaliste, Nicolas peut lire en vous comme dans un livre ouvert. A eux trois, ils peuvent stopper l’horreur – cette hécatombe de jeunes femmes, toujours plus jolies, qui ensanglante Paris. A eux trois, et pas un de moins…


Ce que j’ai ressenti:

  • Je m’appelle…

Je ne m’appelle pas Axelle, et je n’ai pas 21 ans. Je ne m’appelle pas Basile, et je ne souffre pas d’insomnies chroniques. Je ne m’appelle pas Paul, et je ne suis pas un adolescent surdoué. Je ne m’appelle pas Nicolas, et je ne suis pas mentaliste. Je ne m’appelle pas Clara, Ali, Nostradamus ou encore, le diable. Non. Je m’appelle Stelphique, et j’ai vécu une lecture à l’heure de leurs cauchemars à tous. C’était troublant. Un peu de leurs peurs, un peu de leurs hantises, un peu de leurs souffrances distillées au fil de leurs nuits et des miennes…Mais sacrebleu, mais Réveille-toi! Il est temps de démêler les rêves, des réalités. J’ai eu deux/trois nuits de bousillées grâce à cette lecture. Des nuits mangées par des monstres et des apparitions étranges…Et j’en redemanderai presque pour avoir plein de « Réveille-toi » qui s’accrochent à mes paupières …

« Elle ne sait donc pas que la nuit est peuplée de monstres? Que l’obscurité appartient aux esprits qui souffrent tant qu’ils veulent partager cette souffrance? »

  • Un thriller au mal dormant…

Entre magie et psychologie, Nostradamus, c’est la révolution. La révolution 2.0 menée par une petite équipe de professionnels hétéroclites. On touche de près la science-fiction avec ce nouveau programme, or la science n’explique pas tout encore, et la fiction est si proche de nos réalités…Alors François-Xavier Dillard s’amuse et laisse l’inexplicable s’infiltrer entre ses pages. Il réveille le Mal, le laisse rentrer dans l’intrigue, l’invite dans nos nuits. Et forcément, que ce soit les personnages ou les lecteurs, ça laisse des traces…Sur des carnets, sur des vidéos, sur nos émotions. Quelle lecture! Un page-Turner cauchemardesque! Réveille-toi! Des jeunes filles en détresse voient leurs pires cauchemars devenir réalité!

Oublie ta rationalité et essaie d’imaginer l’impossible. Et tu l’as sous les yeux, l’impossible!

  • À l’heure du réveil…

J’adore brûler mes nuits quand c’est pour lire d’aussi bon thriller…J’aime que l’originalité me surprenne et que les personnages me touchent. Pari réussi et réveil heureux. François-Xavier Dillard a poignardé quelques heures de mon sommeil, mais comment lui en vouloir après, ce moment d’adrénaline? Sans rancune, je me lève ce matin, pour vous délivrer des lambeaux de rêves rouges sang et un nouveau regard…Un peu flou, un peu fou…

« Contrairement aux gens normaux, moi, je ne crains pas la mort. Je la connais et je l’attends. »

Réveille-toi! Maintenant! C’est à toi de le lire…Je te souhaite les meilleurs cauchemars et une bonne lecture!

 

 

 

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Pocket de leur confiance et l’envoi de ce livre! Vive le Gang Pocket!💙

L’appât, Daniel Cole.

L'Appât


Synopsis:

Sur les câbles métalliques qui soutiennent le pont de Brooklyn, à New York, une ombre est suspendue. Une poupée humaine. Un cadavre. À même sa poitrine nue, on a scarifié ce mot : « Appât ». Comme une mouche dans une toile d’araignée.
Promue inspecteur principal du Yard depuis l’affaire « Ragdoll », Emily Baxter reste perplexe. Devant les agents du FBI venus la consulter, elle peine à faire lien entre les deux affaires. Un vague copycat, peut-être ? Ou pire ? À cheval sur l’Atlantique, un marionnettiste d’un nouveau genre s’apprête à tirer les fils de l’horreur…


Ce que j’ai ressenti:

▪️Poupée et Fil-le Tendues.

Ragdoll a laissé des traces dans les esprits. Elle a laissée également en plus des traumatismes et des névroses, une jolie promotion à l’inspecteur Baxter. Elle sera d’autant plus, explosive et virulente dans cette nouvelle enquête! En effet, Emily Baxter voit ses cauchemars reprendre forme avec cette série de meurtres étrangement similaire à l’affaire Ragdoll, et son humeur massacrante va en foudroyer plus d’un. Bienvenue dans le tome 2 de la trilogie de Daniel Cole, où cette fois ci, les poupées-cadavres laissent place à des marionnettes toutes aussi inquiétantes…L’appât est lancé dans la sphère Thriller, et j’ai été  me suspendre à cette toile d’araignée, tissée de sang pour un moment de lecture intense!

Le ciel s’effondre.

▪️Thérapie, Religion et Fil-osophie.

En ayant pris un contexte sur fond de terrorisme, l’auteur met encore plus de poids à son intrigue. De Londres à New-york, les fils se relient, les blessures suintent, et l’horreur prend forme sur des lignes à toute vitesse. Daniel Cole explore toute la dynamique psychologique des traumatismes de ce type de victimes, fauchés par le deuil, meurtri dans les esprits, souvent enchaînés à leurs addictions. Et du coup, cette sombre enquête se révèle être encore plus profonde qu’une simple traque d’un serial-killer redoutable. On est amené à réfléchir sur des notions intéressantes et être sensibilisé sur des souffrances à multiple échelle.

-Dieu…n’existe…pas, articula-elle avec un rictus. 

▪️Rythme Et Feel-ing survoltés.

J’ai beaucoup plus apprécié ce tome. L’enchaînement des scènes sous tension, et l’équipe d’inspecteurs sous pression, tout est orchestré pour que l’on est pas le temps de s’ennuyer! Un très bon Page-Turner! Déjà dans le premier tome, j’avais noté la plume très cinématographique que j’ai eu plaisir à retrouver, mais avec ce tome ci, Daniel Cole a progressé encore et les bémols que j’avais relevé dans le tome 1, se sont envolés…Vivement le prochain tome de la trilogie! Alors, êtes-vous ferrés? Allez-vous jouez le jeu de L’appât ? Daniel Cole s’occupe des ficelles et fait danser vos peurs pour une lecture de haute voltige!

La peur n’était pas une mauvaise chose. Elle vous gardait en éveil. Elle vous rendait prudent. Elle vous protégeait.

Petit Plus: La scène de l’Eglise. Carrément flippante! 

 

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Pocket pour leur confiance et l’envoi de ce livre.

Avis de décès, Zhou Haohui.


Synopsis:

18 avril 1984. Une série de meurtres inexpliqués dans la ville de Chengdu, incite la police à mettre sur pied une unité spéciale, la 4/18. Parmi ses membres, Zheng Haoming, un flic d’élite et Pei Tao, major de l’académie de police. Échouant à trouver le coupable, l’unité est dissoute.
Vingt-deux ans plus tard, Zheng Haoming est toujours obsédé par cette affaire. Mais au moment où il pense enfin tenir un indice majeur, il est assassiné. L’Unité 4/18 renaît alors de ses cendres. C’est le début d’un jeu du chat et de la souris avec un tueur aussi intelligent qu’insaisissable.
Ce premier tome d’une trilogie consacrée à la police de Chengdu est un véritable phénomène éditorial et à sa lecture, on comprend vite pourquoi. Une ambiance à la Seven, un tueur digne de Keyser Söze dans Usual Suspect… Si Zhou Haohui emprunte toutes les figures traditionnelles du thriller dans le premier tome de sa trilogie, c’est pour mieux les subvertir et déjouer les conclusions trop hâtives du lecteur. Il nous offre, en outre, un portrait de la société chinoise contemporaine inattendu et passionnant.


Ce que j’ai ressenti:

Avis de Lecture

ACCUSÉ: Zhou Haohui

CRIMES: Violence psychologique et abus de tension sur son lectorat.

DATE DU CHÂTIMENT: 19 Juin 2019

EXÉCUTRICE: Stelphique.

 

▪️Je te vois lisant cette chronique. Je te vois lisant prochainement Avis de décès, un thriller chinois impeccablement mené par Zhou Haohui. Je sens déjà ton impatience pour savoir qui est, ce tueur en série qui se permet de narguer la police en envoyant des avis de décès, avec le nom de la future victime, son crime, la date de son châtiment et surtout le fameux Exécuteur: Euménide. Je te vois trembler d’ici. Et tu auras bien raison! Parce que Euménide, c’est l’insaisissable. Un tueur machiavélique et retors échappant à la logique, à la police. Un tueur obligé de contourner la loi pour ses exécutions « justes ». Un tueur en série effroyable défiant le temps et l’espace. Une mission périlleuse pour toute une cellule policière, l’unité 4/18 reformée à l’occasion d’une nouvelle exécution. Cette équipe sera dans l’obligation d’unir leurs forces pour contrer ces menaces écrites en lettres calligraphiées.

Veux-tu danser avec moi, mon vieil ami? Je sais que tu n’as que trop attendu.

▪️Entre sombre histoire de drogue et vengeance tenace, ce thriller nous mène en plein cœur de la délinquance chinoise. Cette virée dans la ville de Chengdu ne sera pas de tout repos. C’est très intéressant de pouvoir suivre une enquête au sein d’un nouvel environnement, avec ses codes, ses existences et le folklore d’une culture. Le plaisir reste le même pourtant, quand c’est un bon thriller, peu importe le lieu, c’est cette sensation qui a le pouvoir de te faire tourner les pages, qui est euphorisante! J’ai adoré la psychologie des personnages, autant les policiers qui se donnent à corps perdu dans cette traque, que le serial-killer, qui garde cette aura de mystère…Et puisque c’est le premier tome d’une trilogie, j’ai hâte d’en connaître la suite! A mon avis, les Avis de décès n’ont pas fini de pleuvoir!

La société a besoin d’une autre forme de justice.
Je rendrai cette justice.
Je purifierai le monde du mal.
La liste des malfaisants, toutefois, reste à écrire.
Vous avez l’occasion d’y participer.

▪️Une vraie bombe à retardement! L’auteur m’aura bien surprise avec ses retournements de situations, ses timings millimétrés, et cette double enquête à plusieurs années d’intervalles. Zhou Haoui nous tient en haleine, du début à la fin, nous entraînant dans des jeux politiques et arrangements aux frontières de la loi, dans les failles du système et l’idéologie de la justice qui font de ce roman, un excellent moment de lecture. Je ne vous enverrai pas un Avis de décès si jamais vous ne le lisiez pas, mais ça ne serait que justice si vous vous laissiez tenter! J’espère que cet Avis de lecture, vous en aura convaincu d’aller voir de plus près l’art du thriller chinois.

 

Allons ensemble au bout de cette dernière manche. Malgré l’élégance des coups précédents, la partie ne sera vraiment belle que si elle se termine sur la note juste.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Muriel ainsi que les éditions Sonatine pour leur confiance et l’envoi de ce livre.

Le Jour de ma mort, Jacques Expert.

Couverture Le Jour de ma mort

Et si vous connaissiez le jour de votre mort ?
Le nouveau piège de Jacques Expert.


Synopsis: 

Charlotte est une jolie jeune femme sans histoire. Elle a un travail qui lui plaît, un petit ami avec qui elle s’apprête à se marier, un chat. Elle se dit heureuse. Cependant, cette nuit d’un dimanche d’octobre, elle se réveille en sueur, tremblante de peur, à l’affut du moindre bruit. Elle est seule chez elle, il est minuit passé. On est le 28 octobre. Le jour de sa mort.
Trois ans plus tôt à Marrakech, Charlotte et trois copines sont allées consulter un voyant. Toutes les prédictions faites à ses amies se sont avérées exactes. Qu’en sera-t-il de Charlotte à qui il avait annoncé une mort violente le 28 octobre.
Commence alors un suspense de tous les instants.
La jeune femme est-elle victime d’une paranoïa alimentée par l’effrayant souvenir ou est-elle réellement en danger alors que rôde dans la ville un tueur psychopathe ? 
Une fois de plus Jacques Expert joue avec les nerfs du lecteur dans ce récit implacable, aux retournements aussi nombreux qu’imprévisibles.


Ce que j’ai ressenti:

▪️Exercice de respiration…le 4-7-8

En vacances, on a le temps de vivre et de tenter de nouvelles expériences…Charlotte prend le temps d’inspirer. 4 secondes…Quand un voyant lui annonce Le Jour de sa mort, de manière brutale. Ça sera le 28 octobre. 7 secondes pour elle, le temps de retenir son souffle…8 secondes pour vider ses poumons et, déguerpir vite fait…3 ans après, le jour fatidique arrive…

Pendant ce temps, un tueur aussi, fait ses exercices de respiration. 4-7-8. 4 secondes pour repérer la blondeur, 7 secondes pour déterminer si elle aurait, par hasard un chat, 8 secondes pour sourire…

Alors forcément, avec ce rythme de respiration, j’ai du bel et bien me résoudre à adopter ce fameux exercice pour lire le nouveau thriller de Jacques Expert, 4-7-8 pour essayer de contrôler, coeur, souffle et respiration qui faisait des ratés, au moindre bruit…Ce livre, il met sous tension, car on sent que l’inévitable est imminent. C’est aujourd’hui, le dimanche 28 octobre, et Charlotte est bien trop sous pression, pour que l’on puisse ne pas ressentir son état de nervosité extrême. Ça t’électrise le doigt tellement l’énergie de son stress circule dans ce nouveau thriller. Et les pages se tournent, avec une certaine ardeur! Alors, j’ai lu, sans pouvoir m’arrêter pour connaître le fin mot de l’histoire, bien sûr, mais surtout, pour savoir si, à Marrakech, il y a de bons voyants…

L’impatience est tellement humaine. 

▪️Tout est dans les têtes…

C’est certainement le point fort de cette lecture, cette absence de certitudes. Ne pas pouvoir saisir, jusqu’à la dernière page, le vrai du faux, le cauchemar de la paranoïa, l’ami de l’ennemi, l’amant du tueur en série, la prédiction de l’escroquerie, l’ombre d’une menace et le monstre tapi…Cette tension qui se maintient jusqu’à la dernière ligne, t’emmène à douter de tout le monde. Forcément, c’est addictif! C’est là, tout le piège que nous tend Jacques Expert, et c’est ce qui fait aussi son talent: celui de déstabiliser ses lecteurs! Et c’est pour cela qu’on l’adore, même si c’est Charlotte, qui a l’épée de Damoclès au dessus de sa tête, et qui tente désespérément, maladroitement de dévier son destin…Le compte à rebours est lancé, et elle n’a qu’une journée. Un dimanche pour changer une mort annoncée…On s’attache à cette jeune fille déboussolée, nerveuse, étourdie mais terriblement attendrissante!

Mais en même temps, essayez de vous mettre à sa place: que feriez-vous si on vous annonçait le jour de votre mort?! Est ce que la panique ne vous gagnerait pas?!

Tout lui semble un rappel à l’ordre: la mort peut frapper à tout moment.

▪️Prédiction elfique…

Je vais vous faire une prédiction: (et oui, sait-on jamais si je ne suis pas un peu voyante à mes heures perdues, et que dans le marc de mes cafés, je puisse voir quelque chose…): Vous allez adorer ce roman!

Tout simplement, parce que Jacques Expert a concocté un thriller psychologique intense et maîtrisé. Comme c’est très difficile de parler de ce genre là, sans risquer de spoiler, je finirai juste en vous conseillant de le lire de toute urgence! Il n’y a que comme cela que vous saurez pourquoi le dernier livre de cet auteur est juste génial!

Tout ça pour dire que je n’aime pas les râleurs, encore moins les râleuses. POSITIVER, c’est mon crédo.

 

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Retour sur la Rencontre au Festival Quais du Polar 2019, avec Jacques Expert.

Rencontre Magique

✨Des fois, il y a des lieux et des moments à ne pas rater, des instants à vivre et, à apprécier encore et encore, dans la magie du souvenir…

✨Si on m’avait prédit une telle rencontre, je ne l’aurai sûrement pas cru…1 heure exceptionnelle.

✨Imaginez un peu, grâce à la maison d’éditions Sonatine, pouvoir rencontrer pendant 1 heure, Monsieur Jacques Expert, au sujet de son prochain livre, et recevoir en avant-première, Le jour de ma mort!!!!✨Magique✨

✨1 heure entière à pouvoir parler avec lui de littérature, de ses habitudes d’écriture, des anecdotes de son expérience d’auteur, s’est révélé extrêmement passionnant!

✨1 heure à parler de sujets variés, de nos vies, de la passion pour la maison d’éditions Sonatine🖤, de nos lectures et préférences dans le genre…En bref, une vraie discussion avec un auteur que j’apprécie, Jacques Expert! Exceptionnel.

✨Ça ne va pas arranger ma Pal, tout ça d’ailleurs, mais j’avais envie de me précipiter sur ses précédents romans et ses coups de cœurs du moment…Mettez des passionnés ensemble, et la pile d’envie monte dangereusement!

✨1 heure. Et je n’ai pas vu passer l’heure, il me semble qu’à la table de ce café, nous aurions pu encore parler pendant encore plus longtemps de cet amour de la lecture et de l’écriture…Sauf, que le festival Quais du Polar battait son plein et que les timings étaient serrés…Mais quelle rencontre! Inoubliable.

✨Merci à Jacques Expert et Sonatine Éditions, d’avoir rendu cette rencontre possible!

🖤Merci à l’auteur et à la Team Sonatine, pour leur gentillesse et cette heure magique. Merci de leur confiance.

J’ai passé un super moment! ❤️

 

Indian Psycho, Arun Krishnan

Indian psycho par Krishnan


Synopsis:

À New York, tout est possible. Depuis qu’il y vit, Arjun tâche d’oublier l’enfant qu’il a été. L’abandon et l’orphelinat en Inde, puis son adoption par le couple Clarkson. Avec quelques baratins bouddhistes et un soupçon de sémantique marketing, Arjun s’est hissé au top d’une grande agence de pub. Il a accompli son rêve : devenir un gentleman. Jusqu’au meurtre d’Emily. Pas son meilleur coup. Son business plan ? Noyer le poisson. Dans le flux. Quelques clics et jeunes cadres poignardés plus tard, le tueur de MyFace peut terroriser la Toile, la ville, et toute l’économie du pays… Tremble, Amérique !
« Un thriller délicieusement sardonique, doublé d’une habile satire des réseaux sociaux. » Macha Séry – Le Monde


Ce que j’ai ressenti:

 

  • L’Amérique des possibles…

Yes, we can! Oui, vous pouvez être ce que vous voulez en Amérique! Un publicitaire apprécié, un employé modèle au potentiel fructueux, et…un tueur en série. Cette histoire pourrait bien bouleverser certaines petites habitudes de posts et diffusions, d’envie de cuisine et de vêtements, de click et d’évasion. Une tornade de couleurs et un souffle de culture bouddhiste risque d’envahir votre espace polar, avec cette pointe d’humour noir qui saura vous séduire, assurément…La toile va connaître un de ses pires utilisateurs et, pas sûr que le réseau social Myface apprécie ce nouveau fléau…Quand l’audace et la paranoïa s’associe, cela donne un indien dans la ville avec un coup de couteau plutôt tranchant! New York n’a plus qu’à bien se tenir!

« Je deviendrais un individu américain d’exception. » 

  • Un thriller efficace!

Je l’ai dévoré en deux jours, parce qu’il avait un petit effet « déstabilisant » et addictif. Outre le personnage principal, qui devient malgré lui, un sérial-killer, Arjun est déconcertant et dans l’air du temps, et c’est ce qui le rend encore plus effrayant. Avec cette frustration de concilier intégration et identité culturelle, avec son passé trouble et cette violence sous-jacente, ce terrain virtuel en effervescence devient  l’espace de chasse d’un Indian Psycho. On devine en quelques pages, le danger de cette diffusion d’intimité et de la probabilité de tomber sur une personne malintentionnée, qui pourrait s’en servir à des fins tragiques. Et du virtuel, on passe au réel, avec des cadavres bien sanglants…En touchant ainsi,  ce nouveau phénomène de société, on ressent un étrange malaise que l’auteur, Arun Krishnan, accentue avec des pointes acérées sur cette tendance à l’hyper connexion. Intéressant!

« On peut tuer un homme de la même façon qu’on peut tuer un animal. »

  • MyFace et ses travers…

N’est pas gentleman qui veut, et sérial-killer non plus! Mais apparemment, Arun Krishnan pense qu’on peut être les deux, alors quittez vos écrans, le temps de cette lecture! Indian Psycho vous présente le profil d’un publicitaire complètement psychotique, accro aux réseaux sociaux et suivre ses aventures, laissera quelques traces, un ou deux autocollants « Je t’ai trouvé sur MyFace » comme signature, et des dialogues improbables hilarants…Une histoire qui a l’énergie communicative pour vous permettre de méditer sur certaines petites manies de dispersion de données personnelles aux quatre vents… Rythmé et intelligent, ce polar est bon divertissement!

« Le Bouddha a dit que si l’on contemplait les affronts avec une parfaite sérénité, ils finiraient par quitter notre être et se dissiper dans l’univers. Et notre esprit se laverait des pensées négatives. »

 

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Pocket pour leur confiance et l’envoi de ce livre.

 

Requiem, Tony Cavanaugh.


Synopsis:

Quelques mots prononcés dans la panique au téléphone :  » Darian, il faut que tu viennes. Tu es le seul à pouvoir nous aider. Il y a tant de corps !  » … puis plus rien. L’appel vient d’Ida, une jeune fille que Darian Richards, ex-flic des homicides de Melbourne, a sauvé quelques mois plus tôt d’une sale affaire. Si Richards a décidé d’abandonner un métier trop éprouvant pour ceux qui, comme lui, prennent les choses trop à cœur, il ne peut pas laisser Ida sans réponse. Son appel de détresse ayant été localisé, Darian gagne la Gold Coast, région des plages d’Australie, où les étudiants se retrouvent pour fêter la fin de leurs examens. Il est alors loin de se douter que la disparition d’Ida n’est presque qu’un détail dans une enquête qui va bientôt se transformer en véritable cauchemar. 

On a beaucoup comparé Tony Cavanaugh à Michael Connelly, on compare maintenant de jeunes auteurs à Tony Cavanaugh. Avec ce thriller encore plus sombre que ses précédents, l’auteur de L’Affaire Isobel Vine et de La Promesse confirme tout son talent et sa place de maître absolu du genre. 


Ce que j’ai ressenti:

  • Regarde-moi dans les yeux…

Tu ne pourras pas y échapper. Les yeux revolver de Darian. Le regard enflammé de Starlight. Ou les yeux des cadavres. Fais bien gaffe ou tu laisses traîner tes yeux… Plonge avec les C. Admire Vic et ses camarades patchwork. Électrise-toi dans un appart au soixante-dixième. Regarde et vois le charme de ce Requiem. Ne glisse pas sur les courbes, ne tombe pas dans les ténèbres. Laisse moi voir dans le fond de tes yeux, les abîmes…Regarde-moi. Requieme-moi. Re-Aime moi. Relis-moi. Et fais ta prière, il se pourrait que des morts soient de sortie…Je n’ai pas pu lâcher ni les yeux vides, ni les pages de ce nouveau thriller! Quelle énergie! Tony Cavanaugh a une plume efficace et addictive, un humour à tomber et une fin de contes de fées. Un thriller noir comme je les aime, le talent en surbrillance!

« Ne les regarde pas dans les yeux, m’avait-il prévenu. Parce que si tu le fais, tu vas te connecter. »

  • Appelle-moi…

Une jeune fille, Ida, appelle un drôle de chevalier servant: Darian Richards. Est-il possible d’incarner autant le prince que le brigand?! J’ai adoré ce personnage, anti-héros et terriblement attachant, pour son impertinence, son intelligence et son côté « fonceur », mais pas sûr que son côté « ingérable » soit du goût de ses collègues. Pas du tout même. Ce qui donne forcément, des dialogues savoureux. Décalés et cyniques. A mourir de rire. Sauf que c’est bien beau de rigoler, mais des tas de nanas, jeunes et jolies, disparaissent pendant les schoolies, et Darian est déterminé à mettre un peu d’ordre au milieu de ce carnage, à moins de mettre encore plus de chaos. Tout est question de perception…Et Pendant ce temps, les appels et les cadavres tombent en pluie. De jeux à île et de « il » à « je », moi, je suis addict à ce rythme endiablé de lecture et je cherche un numéro dans mon répertoire…D, Darian…

« Darian, il faut venir. Vous seul pouvez m’aider. Il y a tellement de corps… » 

  • Vis un cauchemar éveillé …

Tony Cavanaugh nous plonge dans le décor australien, mais plus encore dans l’envers du décor. Au plus sombre, sous la surface, dans les ténèbres…Et à prendre les pistes du bush, les virages glissants du trafic, ou les lignes de la toile d’araignée, l’auteur nous sensibilise sur les réseaux du Dark Net et c’est encore plus effrayant que ce qu’on pouvait imaginer! Du kidnapping de princesses aux meurtres étouffés, c’est souvent à une transaction près. Pas de repos pour les braves, mais un petit Requiem pour les victimes, c’est toujours appréciable. Il me tarde de retrouver bien vite une autre enquête! Tony Cavanaugh m’a bluffée par son style et son audace! J’ai A-DO-RÉ!

 

« Tu danses avec le diable une fois, tu es marqué pour la vie. »

 

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Muriel ainsi que les éditions Sonatine de leur confiance et l’envoi de ce livre! Ce fut une lecture addictive!

Poéticide, Hans Limon

 


Poéticide par Limon


Synopsis: 

Les poètes, ces visionnaires autoproclamés, ces loueurs de soleil, ces rimailleurs à la sauvette, les voilà tous morts. Et alors ?
Un monde privé de ses poètes : ci-gît peut-être l’idéal.
Remise des conteurs à zéro : « C’est au berceau qu’il faudrait les prendre. Les pendre. Avant qu’ils ne sachent écrire ou parler, autrement dit mentir, aveugler, recouvrir, dissimuler. Des faux-monnayeurs par nature ou vocation. Le ver est dans la pomme et la pomme en ma paume : à moi de l’engloutir. C’est ma contribution à l’ordre universel, ou plus modestement mon petit coup d’épieu à l’historiographie. »
Massacre à la lettre ou manifeste à chœur ouvert, « hommage collatéral » ou thriller cynico-lyrique, impitoyable et désopilante épopée à travers l’histoire de la poésie, Poéticide est avant tout l’avènement d’un poète qui, trop à l’étroit dans son siècle, s’en va poignarder ses pères spirituels pour mieux leur déclarer son amour et, chemin faisant, dispose comme par inadvertance la première pierre (tombale) d’une grande œuvre à venir.


Ce que j’ai ressenti:

  • « Tous les crever! Tous les rayer! »

LE VIEIL HOMME, personnage aigri et quelque peu désenchanté, se lance dans un élan d’idéal meurtrier: la mort de tous les poètes. Rayer de la surface de la terre, les plus grands, les plus renommés, les plus adorés de tous les poèmes. N’en plus laisser un seul parce qu’ils se révèlent mensongers, selon ses impressions. Un Poéticide sanglant et radical.

Ce petit OLNI rosé, est entre le thriller parfait, le théâtre d’un carnage annoncé, et la poésie ravageuse. Il a suscité ma curiosité, mais surtout une peur atroce d’un monde sans poètes ou une vie sans poésie. Je ne pouvais m’y résoudre… Alors même biffés, même ignorés, même dés-aimés, j’ai souri à les voir ci et là, ces siècles de poésie, dans le chaos de ce monde réinventé, presque post-apocalyptique, avec nos chers visionnaires disparus dans des limbes ignorées. Avec une plume furieuse et audacieuse, Hans Limon dépoussière et purifie l’idée même de la poésie, dans un roman plein d’énergie destructrice et d’amour passionnel, pour qu’elle survive Poésie, pulse et rejaillisse, dans le sang de cet acte désespéré…

  • LA POÉSIE N’EXISTE PAS.

Dans le fil de cette intrigue, la poésie est niée, réduite à néant. Et pourtant, elle s’infiltre de partout, au milieu des pages, dans les conversations, dans chacune des aubes et autres crépuscules… Hans Limon dévient, de manière originale un tueur de poètes, pour mieux se réapproprier ce genre d’écrits avec l’irrévérence des artistes complètement déjantés et précurseurs, loin des codes et des courants littéraires imposés, avec une manière de réinventer dans la plus pure innocence, l’essence même du plaisir à écrire de la poésie. Et ça détonne, je peux vous le dire, parce qu’il y a la rage d’un fou idéaliste, le génie de la création, et la beauté des vers qui vibrent dans 90 pages de bonheur de lecture!

  • « La seule réalité, ce sont les sensations. Vous comprenez, Monsieur? Les sensations me frappent. Les pensées me bercent. »p23

Que le noir des lignes lyriques soit sublimé sur la feuille blanche, que les nuits d’insomnie à gratter du papier soit étincelles, que les contemplations d’un lever du jour inspire encore une âme sensible comme celle de Hans Limon. C’est mon vœu, enfin, celui là et, celui de pas vouloir voir mourir les poètes!!! Qu’on me laisse encore un peu l’ivresse des doux mensonges: je mourrai, moi, sans Poésie…

Il va bien devoir admettre qu’il a aussi sa place dans le royaume des poètes contemporains, cet auteur, et oublier cette idée folle de Poéticide, puisque ça serait, un pur suicide… J’ai été frappée par une multitude d’émotions, et j’ai eu un énorme coup de cœur pour cette lecture! Dénicher une petite pépite de cette envergure, c’est juste magique!

 

Ma note Plaisir de Lecture  10/10

 

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En Féérie, il brille quelques poussières…

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