Trencadis, Caroline Deyns.

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Synopsis:

«Je montrerai tout. Mon cœur, mes émotions. Vert – rouge – jaune – bleu – violet. Haine -amour – rire – peur – tendresse.»

Niki hait l’arête, la ligne droite, la symétrie. A l’inverse, l’ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu’elle retient : une mosaïque d’éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l’unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement. Briser le quotidien pour inventer le féérique. Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ?

Ce que j’ai ressenti:

Ceci est un bonheur possible. Ce n’est pas du faux, du fake, du toc…C’est une grande artiste qui voit le monde en couleurs, qui se pare de ses plus belles émotions, qui défie la norme et les conventions. Alors bien sûr, il te vient des couleurs à toi aussi, des vagues et des ondulations, des arc-en-ciel au cœur, du Trencadis à l’âme. T’as envie de casser de la vaisselle et de t’essayer à la mosaïque, à un autre art de vie, à la créativité sans limite…Parce que Niki de Saint Phalle est une femme remarquable, rebelle, insoumise, avant-gardiste, marginale, féministe, et surtout admirable: tu te surprends à l’aimer, en dépit de tout. C’est à prendre ou à laisser. Comme le bonheur, un peu-Et j’en ai tout pris: Le Vert-rouge-jaune-bleu-violet. Tout ce qui fait la vie, avec ce qu’il faut de Haine-amour-rire-peur-tendresse. J’ai délaissé un temps le noir et le blanc, parce que j’avais mal dedans ces deux couleurs autant qu’elle. Une femme aussi entière, aussi vraie, aussi forte, aussi passionnée dans ses contradictions et ses convictions, c’est tout de même une belle rencontre que je ne suis pas prête d’oublier!

J’y mets du cœur, et de l’ardeur.

Je ne lis que très peu de biographie, mais celle-ci avec cette construction originale et particulière, m’a vraiment captivée. J’ai aimé ce côté fou, déstructuré, émotionnel, fragmentaire. Je ne pensais pas autant m’investir dans l’univers artistique, la chair et le cœur de cette Nana extraordinaire. Caroline Deyns nous offre un portrait de femme passionnant et j’ai hâte maintenant d’aller voir de plus près les œuvres de cette artiste à fleur de peau. J’aimerai me promener dans ce fameux Jardin des Tarots, histoire de voir de mes yeux, cette sensibilité propre à Niki de Saint Phalle. J’ai été conquise par cette façon d’aimer autant la vie et l’imperfection, les courbes et les couleurs, le rire et la liberté. Une femme inspirée et inspirante. L’Art la sauve des traumatismes et l’emmène vers des hauteurs épanouissantes. C’est un bonheur de lire ce Trencadis, d’aller se frotter à son imaginaire, de découvrir la sphère de son rêve. Je vous recommande cette lecture, de tout mon cœur.❤️

Que comprends-tu de moi mon amour?

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Quidam Éditeur pour leur confiance et l’envoi de ce livre.

La Société des Rêveurs Involontaires, José Eduardo Agualusa.


Synopsis: 

Le journaliste Daniel Benchimol rêve de gens qu’il ne connaît pas mais reconnaît dans la mémoire de l’appareil photo qu’il retrouve sur une plage. Moira Fernandez, une artiste mozambicaine habitant Le Cap, met en scène et photographie ses rêves. Hélio de Castro, un neuroscientifique, les filme. Hossi Kaley, le patron de l’hôtel Arco-Iris, ancien guérillero au passé obscur et violent, se promène dans les rêves des autres, vêtu d’un costume violet, ce qui va donner à un service secret l’idée de l’utiliser pour manipuler les rêves de la population lors des élections, mais ne l’empêchera pas malgré tout de connaître un grand amour.
Les rêves rassemblent ces quatre personnages dans un pays totalitaire au bord de la destruction, où se réveillent aussi les rêves de liberté de la jeunesse.
Écrite dans un style éblouissant, cette Société des rêveurs involontaires est une histoire d’amour, un récit fantastique, un polar onirique et une vraie satire politique pleine d’humour, qui questionne la nature de la réalité tout en réhabilitant le rêve comme instrument de transformation du monde.


Ce que j’ai ressenti:

 

  •  J’ajoute à mes nuits, un peu de cette énergie artistique que j’ai saisi dans ces pages, pour peindre des aquarelles d’orchidées bleutées sur des lignes de rêves. J’enfile une veste violette et je vous emmène en Afrique découvrir l’étrange enquête de Daniel Benchimol… Et si des funambules s’invitent dans vos songes pastels, c’est sûrement que vous êtes vous aussi, touchés par cette histoire fantastique. Pour ma part, je l’ai été plus que de raison, et peut être que la folie me guette, mais avant, j’aimerai vous dire que j’ai adoré me perdre dans d’autres ailleurs…Je nage encore dans un océan aérien d’euphorie et je lance des vœux au ciel:

-Exercez-vous à rêver. Croyez à vos rêves. Et maintenant réveillez-vous, mon ami! 

 

  • J’ajoute à mon temps, un moment de lecture particulier, singulier, onirique où les métaphores s’incarnent et se répondent en miroir. L’envol d’un oiseau se reflète dans l’épanouissement d’une jeune femme combative, la naissance d’une fleur à l’instar d’une artiste qui se révèle par son talent, un arbre qui s’enracine contre des souvenirs qui s’étiolent, des observateurs de rêves qui font face à l’œil avisé d’un journaliste engagé. Dans la forme et dans le style, José Eduardo Agualusa réalise une prouesse littéraire où rêves et réalités se réinventent dans une histoire plurielle ou l’amour, l’art et les songes dansent sur les cendres de la barbarie. Derrière l’insoutenable atmosphère d’un pays totalitaire, quelques esprits s’éveillent… Surprendre une jeunesse qui se révolte face à la dictature, dépeindre un pays au bord du gouffre et éclairer nos consciences, c’est le pari fou de La société des rêveurs involontaires.

 

« Le pacifisme, mon frère, c’est comme les sirènes: hors de la mer de l’imagination il ne respire pas, il a du mal avec la réalité. Encore moins avec la nôtre, cette réalité si cruelle. » 

 

  • J’ajoute à mes carnets, des dizaines de citations poétiques et de réflexions méditatives. Des échos de mots et des éclats d’images pour nager dans l’infini de l’idée même de Liberté. Elle brillait de mille façons, Liberté dans ses pages: dans la lumière d’un clair de lune, sur les murs des galeries, dans le viseur d’un appareil photo, sur la surface d’un écran, dans l’obscurité d’une cellule, sur la mer imaginaire, dans la profondeur de l’inconscient, sur le crane d’une enfant, dans la grandeur des souhaits. La voir ainsi prendre multiples facettes, cela donne envie de déplier nos ailes et s’envoler vers elle…

« Je suis tombé par terre comme un pétale de fleur. » 

  • J’ajoute à mes coups de cœur, ce livre, La société des rêveurs involontaires, comme un des plus beaux livres que j’ai eu le plaisir de lire, parce qu’il contait à mon inconscient, une vérité intime. Et ce matin, c’est en toute conscience, que je vous dévoile la vague déferlante de mes émotions…Magnifique!

 

« Tous les rêves sont inquiétants, parce qu’ils sont intimes. Ils sont ce qu’on a de plus intime. L’intimité est inquiétante. »

 

Ma note Plaisir de Lecture sticker-fee-libellule10/10.

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Métailié de leur confiance et l’envoi de ce livre.

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Noli me tangere Ne me touche pas, Andrea Camilleri

Pourquoi je l’ai choisi:

J’ai adoré cette couverture! Elle est très réussie, et attire le regard. Je craque souvent sur les couvertures à dominante rouge…

Synopsis:

« Je suis fille du vent et du désert. Et cette rose ne mourra jamais. »

Laura, belle et brillante épouse d’un grand écrivain, disparaît alors qu’elle était sur le point de finir son premier roman. Son mari s’inquiète, la presse s’emballe et toute une ribambelle d’amants en profitent pour dire tout le mal qu’ils pensent d’elle.

Mais Laura est-elle cette séductrice cruelle et sans cervelle, cette femme calculatrice et superficielle, ce monstre d’égoïsme que décrivent ses amants ? Ou bien un être tourmenté et absolu, avide de spiritualité, chroniquement affligé de crises de mélancolie, de ghibli, comme elle dit, qui l’obligent à se retrancher du monde et des hommes ?

Le subtil commissaire Maurizi mène une enquête discrète sur les traces d’une femme mystérieuse, fascinée par la fresque de Fra Angelico, Noli me tangere, qui a magistralement orchestré sa propre disparition.

Construit comme un kaléidoscope de dialogues, articles, lettres qui tentent tour à tour d’approcher l’insaisissable Laura, ce court roman est un formidable hommage à une femme libre et à la possibilité qu’a tout un chacun de se réinventer radicalement.

Ce que j’ai ressenti:…Quand le ghibli t’emporte…

Tu sais pourquoi le ghibli souffle sur toi? Parce que c’est toi, le désert. 

  • J’ai aimé ce roman parce qu’il est insaisissable, tout comme son personnage principal Laura…Elle tourbillonne dans le vent, voltige d’hommes en hommes, tournoie dans les musées, se couche avec le ghibli…Ô Laura, comme tu les as fait tourner les cœurs et les têtes, Ô Laura, comme tu les as rendu tous fous de toi, mais ô combien, ils ne t’ont jamais comprise…Parce que tu es une personne complexe, Laura, un de mes plus jolies rencontres féminines littéraires… Raffinée, séductrice, légère, belle, étrange, disparue, souriante, présente, sensuelle, apathique, aimante, intelligente, sensible, cruelle, indifférente, intéressée, Noli me tangere…Mais tout cela, les hommes ne le saisissent pas, alors ils parlent de toi avec véhémence ou douceur, violence ou candeur, mais toi Laura, tu vis dans l’air du temps, tu es même carrément le vent du désert, s’infiltrant entre les lignes que ses personnes ont écrites, en pensant à toi…Ô Fascinante Laura…

« Je suis fille du vent et du désert. Et cette rose ne mourra jamais. »

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  • En partant à la découverte de cette femme et de son inquiétante disparition, nous partons aussi au cœur de l’Art et des villes européennes…Un voyage initiatique pour comprendre les œuvres qui ont inspiré plus d’un artiste, autour d’une scène mythique de la Bible, Noli Me tangere. L’auteur a su créer une sorte d’affinité énigmatique entre Laura et la fresque de Fra Angelico, qui renforce le mystère de ce petit roman épistolaire. Entre intuition et étude, cette virée soufflée au plus près de la peinture, s’avère des plus intéressantes à découvrir en toile de fond pieuse, et forcément une envie de petit détour culturel se lève de cette plume esquissée par un auteur passionné…

 

  • Parce qu’il a cette aura impalpable, parce qu’il a aussi une forme et une originalité tellement mystérieuse, ce Noli me tangere/ Ne me touche pas de Andrea Camilleri m’a captivée tout en gardant, ses petits secrets…Et c’est ce qui fait tout son charme: ce souffle insaisissable et ses tourments fascinants…

« Ce qui est, à bien y penser, une forme d’absolu. » 

 

Ma note Plaisir de Lecture  8/10

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Metailié de leur confiance et pour l’envoi de ce livre!

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La guitare magique de Frankie Presto, Mitch Albom

Couverture La guitare magique de Frankie Presto

Pourquoi je l’ai choisi:

J’adore cet auteur, il arrive à me toucher à chaque fois grâce à son écriture, et quand je l’ai vu dans la Masse Critique, je ne pouvais pas, ne pas cocher cette proposition…Le destin a bien fait les choses, et je remercie sincèrement Babélio de m’avoir sélectionnée, ainsi que les éditions Kero pour l’envoi de ce livre.

Synopsis:

Frankie Presto, né dans une église en feu et vite devenu orphelin, est élevé dans une petite ville d’Espagne par son professeur de musique aveugle. Puis la guerre bouleverse sa jeune vie… À neuf ans, il embarque sur un bateau pour l’Amérique, accompagné de ses seuls biens: un chien sans poils, une vieille guitare et six cordes dont il ignore encore la mystérieuse puissance.
Pendant son irrésistible ascension comme le plus grand musicien de son temps, il découvre petit à petit l’immense pouvoir que lui confèrent ses six cordes de guitare magiques. Mais ce don sera aussi son fardeau…
Frankie réussira-t-il à trouver sa propre voie, et à retrouver Aurora, l’unique femme qui avait su toucher son cœur ?

Un roman foisonnant et plein de charme qui donne envie de fredonner sa chanson préférée !

Les personnages:

Frankie Presto, c’est un guitariste de talent, de corps et d’esprit. J’ai cherché sur Internet ses chansons, j’ai voulu lui donner vie, croire qu’il pouvait naître de notre seule volonté…Je voulais plonger dans son regard, y voir l’étincelle du Don…Il est une force ce personnage, il incarne tous ses génies disparus trop tôt, ses enfants qui ont serrés de leurs points, la lumière musicale.

« Tout le monde fait partie d’un orchestre dans la vie. »

C’était une pure performance de guitare et les mélodies qui s’enchaînaient étaient d’autant plus remarquables. Frankie était un homme qui se débattait littéralement dans un océan démonté.

Ce que j’ai ressenti:…Un coup de cœur musical et littéraire…

« La vérité est lumière. Le mensonge est ombre. La musique est les deux à la fois. »

Mitch Albom nous revient avec un roman qui fleure bon la Musique. Elle nous parle, nous interpelle, nous enchante. La Guitare Magique de Frankie Presto a 6 cordes, tout comme elle, j’essaierai de vous donner 6 raisons de vous laisser charmer par son incroyable envoûtement…

  1.  La corde sensible: C’est avec beaucoup de larmes retenues qu’on lit cette histoire. Et les larmes justement, c’est l’exquise musique « Làgrima » qui tourne en boucle…Comprendre cette chanson dans ses lignes, et ensuite la savourer en écoute, je vous parie, que les larmes seront bien au rendez-vous…
  2. La corde vibrato: Des dizaines d’émotions vous submergent dans cette histoire, parce que c’est avant tout, celle d’une vie, d’un artiste, d’un génie…Et forcement, ça donne toutes sortes de tragédies et contrariétés, mais aussi de grands moments où la chance lui sourie, où la Destinée prend tout son sens…
  3. La corde artistique: Cet enfant a un don, certes, mais c’est bel et bien le travail et la persévérance de la Musique, qui fera sa voie. L’orchestre de sa vie a eu de beaux accompagnateurs, mais c’est avant tout cet enseignement entre respect et tolérance que lui donne El Maestro, qui fait la beauté de son talent.
  4. La corde auditive: Chaque référence musicale est un bonheur d’écoute. Je me suis d’autant plus imprégnée de cette lecture en allant découvrir ou redécouvrir, ses chansons. On sent la passion de l’auteur pour la musique.
  5. La corde magique: Une fée s’est glissée dans ses pages pour mon plus grand bonheur! Forcement, que je me dis qu’il était fait pour moi, ce roman! La magie de l’Amour et l’apparition féerique sont autant de saupoudrage scintillant qui illumine nos yeux et nos cœurs…
  6. La corde poétique: Le Bleu lyrique qui vient étinceler cette histoire nous donne un petit coté Fantastique très agréable à découvrir. J’ai adoré le bouquet de fleurs de cordes, leur poésie, la force de l’intention de l’auteur, de rendre hommage à la musique, à la vie, à l’amour…

« Tous les hommes sont des musiciens en puissance. Sinon pourquoi le Bon Dieu nous aurait-il donné un cœur qui bat? »

Je suis une amoureuse de la Musique et de l’Emotion. Ce livre rassemble les deux. Il pulse et il touche au cœur. J’ai aimé la douceur des mots et la douleur d’une passion, la pureté des émotions et la fulgurance d’un talent. C’est un coup de cœur, évidemment, car il nous fait vibrer le corps, le cœur et l’âme. Il a une énergie positive, magique et passionnée.

« -Ne pleure pas si tu saignes pour quelque chose que tu aimes. »

 

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 10/10

 

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Mirage, Douglas Kennedy

Couverture Mirage

Pourquoi je l’ai choisi:

J’adore cet auteur, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas lancée dans une de ses histoires. Son nouveau roman a été un rendez vous envoûtant!

Synopsis:

A Buffalo et au Maroc, de nos jours.Après un premier mariage désastreux, Robin pense avoir enfin trouvé le bonheur en épousant Paul, un artiste fantasque et passionné de dix-huit ans son aîné. Certes, le couple s’accroche parfois, notamment sur les dépenses inconsidérées de Paul, jouisseur impénitent. Et puis, il y a la question des enfants. Robin en veut un, plus que tout, Paul est tout prêt à lui donner. Mais rien ne se passe…
Aussi, quand Paul la surprend avec deux billets pour le Maroc, Robin décide-t-elle d’oublier pour une fois ses sempiternelles inquiétudes financières et de profiter de ce voyage pour enfin prendre le temps de faire un bébé. Après une arrivée mouvementée, le couple s’installe dans un petit hôtel d’Essaouira. Paul, qui avait vécu un temps au Maroc, retrouve l’inspiration et entame une spectaculaire série de dessins ; Robin, elle, peut-être pour la première fois de sa vie, prend le temps de vivre. Tous deux redeviennent des amants passionnés.Et puis, un jour, Robin reçoit un mot de son assistant resté à Buffalo. Ce dernier a découvert une étrange facture médicale : dans le plus grand secret, Paul a subi une vasectomie. Folle de rage et de douleur, Robin laisse un mot de rupture à Paul et quitte l’hôtel précipitamment. De retour, elle est accueillie par la police. La chambre a été saccagé, il y a du sang partout, Paul a disparu.Terrifiée à l’idée que l’homme qu’elle ne peut s’empêcher d’aimer ait pu attenter à sa vie, Robin va se lancer à sa recherche. Une course-poursuite qui l’entraînera de Casablanca à Ouarzazate, en passant par les dunes du Sahara, d’obstacles en drames, mais aussi en rencontres poignantes qui lui feront découvrir qui elle est réellement…

Les personnages:

Robyn, est un personnage qui a su me toucher, son parcours chaotique et douloureux, nous la rende sensible et plus ouverte vers l’inconnu et l’avenir. De blessée à brisée, elle se relève avec force et courage. Elle m’a beaucoup émue.

Là, où ça m’a un peu choquée, c’est dans sa relation avec l’argent. Elle achète tout, comme si les dollars résolvaient tout. Cette distribution à outrance fait ,dès fois, défaut aux valeurs humaines de cette culture de partage et d’entraide. On voit donc combien la civilisation des pays du Nord avec celle du Sud sont en totale inadéquation. Les gens du désert ont peu, mais s’en contente, et n’hésite pas à la sortir du désert sans compensation, alors que, les occidentaux ont tout et ne partagent plus rien, pas même un sourire.

Paul, quel homme détestable!

Aatif, quel homme admirable!

Ce que j’ai ressenti:

Il sillonnait l’Afrique du Nord en essayant de purger son esprit.

Plus qu’une belle histoire, c’est un voyage qui s’offre à nous dans ces pages. Installez vous confortablement, et laissez vous séduire par la valeur de ce pays autant dans ses enivrantes effluves épicées, que dans la chaleur de ses habitants. Le Maroc, terre d’accueil mais aussi de risques, saura en convaincre plus d’un. Pour autant, on est loin d’un guide touristique, le désert ,s’il est aussi envoûtant, il n’en reste pas moins un endroit dangereux. Robyn l’apprendra à ses dépens.

Au cœur de la vie, nous sommes déjà dans la mort.

J’ai adoré ce lever de voile vers ce pays du Maghreb. Il y a une certaine magie à double tranchant à mettre le pied dans le Sahara, terre hostile mais qui continue de nous fasciner. L’auteur sait en retranscrire la beauté et le charme tout en y mêlant la cacophonie et l’écrasante chaleur. Je m’y voyais grâce a la  justesse de ses mots: les troubles existentiels qui peuvent ressortir face à cette immensité de sable, la saveur d’un thé à la menthe, l’amabilité berbère….La culture orientale est merveilleusement mise en valeur. Le souk raconté page 87/88 est si criant de réalité qu’on a l’impression d’y être. C’est hallucinant!

En ce qui concerne l’histoire d’amour, j’aurai bien envie de laisser passer un soupir de connivence féminine en disant « Ah, les hommes…. ». Bien sur, que j’aurai en face, le même de la part de la gent masculine qui s’empresserai de me rétorquer « Ah les femmes…. ». Certes…Mais bon, ce Paul dépasse les bornes, et on a du mal à comprendre la plupart de son comportement autodestructeur et égoïste. Ce qui nous emmène à apprécier d’autant plus, l’altruisme et le courage de Robyn, tout au long de ses pages. On est loin de l’histoire fleur bleue, mais plus dans l’immense gâchis où peuvent se vautrer les couples de nos jours.

Dès fois, la vie n’est qu’une série de déceptions. Surtout en ce qui concerne les hommes. p253

En bref, une histoire contemporaine qui a beaucoup de résonance dans notre présent, mais plus que cela, une immersion captivante dans un pays enivrant! Un beau livre à emmener cet été sur nos transats, pour ressentir le souffle chaud du vent! Laisser vous surprendre par le mirage qu’il risque de vous faire entrevoir!

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 8/10

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement le site Babélio et sa Masse critique! Merci de l’interet qu’ils portent à mes chroniques, j’ai fait un magnifique voyage en lisant ce livre!

Nymphéas noirs, Michel Bussi

Couverture Nymphéas noirs

Pourquoi je l’ai choisi:

J’avais hâte de découvrir celui la, qui est décrit comme le « meilleur de l’auteur »…..

Synopsis:

Tout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au coeur de l’intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit tout et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.

Les personnages:

C’est assez bizarre de voir écrit son prénom….Surtout quand la belle est aussi charmante et mystérieuse……

Fanette est fraîche et extraordinairement candide, je l’ai adoré.

La vieille dame m’a régalée avec ses petites remarques toutes plus cinglantes les unes que les autres….

Ce que j’ai ressenti:

Ce livre aurait pu être mon préféré pour plusieurs raisons, j’ai souri à tous les petits clins d’œil quand je voyais apparaitre Stéphanie dans l’intrigue……Oui mais voilà, ça ne le sera pas.

Je tiens à dire que j’adore la plume de cet auteur, son envie de toujours nous surprendre (et d’y arriver!!!!!) et de nous faire partager un moment d’intimité avec l’Histoire….Je reste convaincue malgré les gros bémols que je vais y mettre, et je me dis que heureusement pour moi, je n’ai pas commencé par celui ci!!!!Je l’aurai abandonné pour ne plus jamais m’intéresser à cet auteur pour autant génial!!!!!

Je me suis ennuyée, mais ennuyée ferme au cours de ma lecture. J’ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais j’avais tellement vu de bonnes critiques qui vantait la fin généralissime que je me suis accrochée, même si j’ai mis un temps infini sur cette lecture…Alors oui, à la fin on s’aperçoit du talent indéniable de cet auteur, je l’avais déjà remarqué avec d’autres de ses œuvres, mais je ne sais pas ce qui c’est passé, je n’accrochais pas du tout aux flics, mais alors pas du tout, ils étaient lourds et pas vraiment efficaces, je pense, et puis, ça ne bougeait pas trop coté action….Bien sur, il posait ses bases pour la fin, on voit bien que Mr Bussi a travaillé son intrigue pour que chaque détail trouve sa réponse dans la conclusion, mais bon quand ça ne décolle pas et qu’on n’accroche pas aux acteurs principaux, le temps parait plus long, mais looooooooooong…….

Il n’empêche que la conclusion est surprenante et vraiment géniale, donc, comme tous, je salue son ingéniosité. J’ai passé un bon moment dans le village de Giverny, et là aussi je remercie l’auteur de nous faire partager la culture et le patrimoine Français qu’il sait mettre particulièrement bien en avant. Merci , j’ai appris beaucoup sur la peinture et sur Monet en général, je voudrais bien aussi un de ses fameux Nymphéas! Une petit visite culturelle me parait absolument nécessaire du coup…..

Nymphéas. Effet du soir - Claude Monet

Ma note Plaisir de lecture fee clochette 5/10

Le Journal intime d’un arbre, Didier Van Cauwelaert

Couverture Le Journal intime d'un arbre

Pourquoi je l’ai choisi:

Je sors ce livre des profondeurs de ma PAL grâce au challenge du Baccalauréat Littéraire auquel je m’éclate!!!

Synopsis:

« On m’appelle Tristan, j’ai trois cents ans et j’ai connu toute la gamme des émotions humaines.
Je suis tombé au lever du jour. Une nouvelle vie commence pour moi – mais sous quelle forme ? Ma conscience et ma mémoire habiteront-elles chacune de mes bûches, ou la statuette qu’une jeune fille a sculptée dans mon bois ? Ballotté entre les secrets de mon passé et les rebondissements du présent, lié malgré moi au devenir des deux amants dont je fus la passion commune, j’essaie de comprendre pourquoi je survis.
Ai-je une utilité, une mission, un moyen d’agir sur le destin de ceux qui m’ont aimé ? »

Les personnages:

Tristan, quel bel arbre, quel fantastique personnage !!!!Ce poirier est devenu un être magique a part entière ….J’aurais apprécié que sa relation avec Isolde soit plus exploitée, je les trouvais trop mignons…..

Ce que j’ai ressenti:

Je pense que ce livre est une lecture plaisante avec une idée de départ très originale. Cependant, j’ai trouvé que les meilleures idées n’étaient pas assez exploitées …Quel dommage! L’écriture est tout de même assez fluide, donc ça reste une lecture été divertissante…

Je parlerai du point le plus positif du livre: la personnification de cet arbre, ses moyens de communication, ses pensées…Donner la parole à un arbre, une voix à la nature et un réel pouvoir qui agissent sur les humains étaient de loin l’aspect le plus intéressant de ce livre…J’ai aimé entendre cet arbre, ses ressentis, son besoin d’être un compagnon de vie , son envie de partager avec les humains…Lui aussi veut échapper au néant de l’après vie, il se sent concerné par le destin des êtres qui l’ont entouré, mais surtout aimerai faire passer  le message que la Nature et les humains doivent agir main dans la main.

Malgré cela , j’ai été déçue de ce journal, car a mon avis, on est loin du journal intime, ce n’est pas tout a fait les impressions d’un arbre mais plutôt un fil de l’imagination De Yannis qui extrapole beaucoup sur des événements marquants de l’histoire mais c’est trop survole, pas assez approfondi…Peut être aurait-il fallu mettre moins de faits mais les rendre plus vivants?….J’ai vraiment eu du mal avec les personnages qui gravitent autour de Tristan avec leur morale un peu déviante: je ne m’étendrai pas sur le sujet car je préfère les êtres de valeurs….

 

Ma note fee clochette 5/10

 

Marie Madeleine, le livre du poète, Kathleen McGowan

Maureen Pascal et ses visions, tome3

Encore un tome passionnant, plein d’Amour et de rebondissements…

On peut saluer le travail d’historienne de cette auteure qui est vraiment minutieux et juste. Elle nous fait revivre Florence et l’explosion de l’art de le renaissance en incarnant des personnages comme  Laurent le Magnifique ,Sandro Boticelli, Léonard de Vinci etc…Les peintures sont décrites comme des oeuvres, mais en plus s’inscrivent dans l’histoire personnelle de ses talentueux artistes, ce qui nous permet de mieux les comprendre….

Maureen Pascal a de nouveau des visions qui l’emmènent cette fois ci sur les traces de Laurent le Magnifique et la célèbre famille des Medicis….Elle va comprendre grâce à ses recherches, que le temps revient, que les prophéties sont puissantes, que dans l’Histoire on privilégie le devoir, mais que c’est l’Amour qui devrait triompher de tout, selon le Libro Rosso……

Dévoré en quelques heures, j’adore le message de cette auteure qui fait triompher l’Amour, se bat pour remettre la place de Marie Madeleine comme l’égale des apôtres et nous fait revivre des moments clefs de l’Histoire…..

Pour notre plus grand bonheur, il y aurait meme une suite à cette trilogie, plus que passionnnante, avec cette fois ci Anne Boleyn, premiere femme de Henry8…..Il me tarde………

Duma Key, Stephen King

Edgar Freemantle, artiste peintre, va etre hanté par de mysterieuses forces qui pourrait avoir sa peau…

AHHHHHHHHH Stephen King dans toute sa splendeur, un chef d’oeuvre comme il sait bien le faire sur le pouvoir destructeur de l’art et de la création…..Pour moi, grand dieu du fantastique et de l’ambiance électrique surnaturelle……..

Duma Key vous emmènera sur l’île aux peintres, vous fera découvrir des personnes éclopées et pour le moins étranges, vous fera frémir avec ses fantômes….Ce petit coin est un joyau de beauté effrayante qui pourrait même vous noyer, si vous ne prenez pas garde………

600 pages de tension et quelques nuits blanches vous attendent…..

Tes secrets m’appartiennent, Denis Richard

Envolée vers Florence et ses peintres (Botticelli, Vasari, Signorelli…) et Paris de nos jours……..

Il est des fois des secrets qui sont difficiles à mettre à jour : entre meurtres, possessions, vol au Louvre, accidents déguisés et oeuvres enfin sorties de l’ombre…Nos personnages ont du pain sur la planche!!!! Et si l’au-dela s’en mêle, cela nous donne un livre captivant ou l’auteur sait mettre en scène des héros attachants et cultivés, de véritables faits historiques, un brin de surnaturel et emmêle et démêle habilement l’espace temporel…..

Encore une fois, un vrai plaisir….Par contre quelle déception de ne pas voir cette année un troisieme livre de notre nouvel auteur préféré….Alors Denis tu, dors???? 

 

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En Féérie, il brille quelques poussières…

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