Sleeping Beauties, Stephen et Owen King.

Couverture Sleeping beauties


Synopsis:

Un phénomène inexplicable s’empare des femmes à travers la planète : une sorte de cocon les enveloppe durant leur sommeil et si l’on tente de les réveiller, on prend le risque de les transformer en véritables furies vengeresses.
Bientôt, presque toutes les femmes sont touchées par la fièvre Aurora et le monde est livré à la violence des hommes.
À Dooling, petite ville des Appalaches, une seule femme semble immunisée contre cette maladie. Cas d’étude pour la science ou créature démoniaque, la mystérieuse Evie échappera-t-elle à la fureur des hommes dans un monde qui les prive soudainement de femmes ?


Ce que j’ai ressenti:

🦋Salut, Beauté.

– “Dormir, c’est comme être mort.”

Salut à vous, mes beautés. Vous qui êtes derrière vos écrans, encore là bien réveillées. Pas encore frappées par le phénomène Aurora, pas encore victimes des cocons enveloppants. La fièvre a pourtant frappée la moitié déjà de la surface de la terre, mais il y a encore une petite ville qui résiste, Dooling. C’est là que je t’emmène…Salut, Beauté.

Pour toutes les femmes du monde, au Premier Jour d’Aurora, il n’y avait pas de temps à perdre.

🦋Salut, Beauté. Il se pourrait bien que si tu es dotée de sexe féminin, l’heure soit venue pour toi de faire de jolis rêves où la folie des hommes n’aurait plus lieu d’être. C’est ainsi que Stephen King et son fils Owen nous ont créé un tout nouveau tout beau, petit coin d’exil pour les dames, avec un choix important à faire…Le monde actuel dans cette histoire hors du commun, devra donc faire avec la violence des hommes, et la disparition des femmes…Quel rêve étrange, mes beautés. C’est presque fantastique et puis c’est aussi un peu horrifiant, non?! Qu’est-ce que t’en pense, hein, Beauté?

[…] le verbe aimer est un mot dangereux quand il sort de la bouche des hommes.

🦋Si certaines se sont endormies, en revanche, moi j’ai pris le temps de lire ce Stephen King, pendant mes heures d’insomnies. Et c’était délicieux. J’ai retrouvé de la saveur d’antan à lire avec plaisir mon auteur préféré, avec une lenteur exquise. Parce qu’avec le King, il y a toujours cette saveur particulière de savoir que tu lis un bon livre et de pouvoir développer ton imaginaire avec son pouvoir d’immersion inimitable. C’est presque magique, cette sensation. Et là, la magie a encore opérée. Il décrit à merveille ces tranches de vies, les gens et leurs comportements, que même une page ou deux par soir, c’est déjà une richesse de lecture. Même sur une scène, il me fascine, alors, imagine Beauté, sur un bouquin de 800 pages…Je te raconte même pas comme l’effet se décuple!

Même dans le sommeil il y avait des prisons, évidemment.

🦋En choisissant de parler de l’univers carcéral, Stephen King évoque des sentiments troubles comme la culpabilité, le regret, les dangers de l’amour et de la haine, mais surtout, la violence que tout un chacun porte en lui. Et c’est en cela que ça en devient passionnant, toutes ses émotions qui se mélangent. La violence au féminin n’est pas la même que celle au masculin, mais elles se répondent l’une et l’autre dans une danse infernale, s’alternent, s’enflamment toujours plus, pour en arriver à des grands moments de fureurs atroces. Cette prison pour femmes est le point stratégique de ce roman. Un lieu de passions et d’entraides, un refuge et une place à détruire…Ce n’est pas courant, (dans mes lectures du moins), que je rentre ainsi dans une prison pour femmes et l’effet a été assez déstabilisant mais j’aimerai bien en lire d’autres, pour me confronter à ce type de sujets forts en émotions…

Tu ne peux pas ne rien avoir à foutre d’un carré de lumière.

~ Reese Marie Dempster, détenue matricule 4602597-2 ~

*Centre de détention pour femmes de Dooling*

🦋Et tu sais pourquoi, j’ai adoré cette lecture, Beauté? Parce qu’elle est étonnamment féministe mais aussi intensément poétique. La délicatesse des ailes de papillons et la fragilité des mouchoirs de fées apporte une ambiance enchantée qui m’a beaucoup plu. Mais c’est cette solidarité féminine et la résilience de toutes ses femmes qui m’ont profondément touchée dans ces pages. Dans cette lecture, on voit encore que dans l’esprit collectif, le mythe de la « sorcière » est encore présent, le patriarcat touche encore trop les codes de pensées et la violence est un mode de vie pour certains. Stephen King nous parle des problèmes de sociétés avec beaucoup d’intelligence et de perspicacité, que ce soit de la violence faite aux femmes, de l’environnement qu’on néglige ou des problèmes de justices, il saisit dans ces scènes de vies troublantes, les subtilités de la psychologie humaine. En ayant comme ça, mis en lumière énormément de personnages dans ce roman, et donc autant de réactions et de comportements différents, on a un échantillon-témoin d’une ville face à une catastrophe éventuelle. Que serait donc le monde sans une femme pour l’apaiser?! Je te le demande Beauté…Je me le demande aussi très fort, avant de m’endormir…

-L’acceptation ce n’est pas la même chose que le renoncement.

🦋Alors, je ne sais pas si vous irez dormir mes Beautés, mais si jamais, vous vous gavez de caféine comme moi, et que vous vouliez un bon livre pour vos nuits agitées, pensez que Sleeping Beauties pourrait vous plaire plus que le baiser d’un pseudo-Prince. Laissez un peu de magie éveiller vos nuits, les papillons vous caresser, les fées vous toucher de leurs voiles et partez en direction de l’Arbre…Stephen et Owen King s’occuperont de vous envoûter dans une revisite effrayante du conte de La belle au Bois Dormant.

-Je suis une femme, écoutez-moi rugir.

🦋Salut, Beauté.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10.

 

Bête Noire, Anthony Neil Smith.


Synopsis:

Noir comme la vengeance.

L’agent du FBI Franklin Rome a juré la perte de Billy Lafitte, ex-shérif adjoint dans le Minnesota. À n’importe quel prix. Il est vrai que, pour un homme de loi, l’existence de Billy ressemble à une insulte perpétuelle. Celui-ci a en effet à peu près tous les vices imaginables. Aussi, après quelques tracas avec sa hiérarchie, Billy a-t-il quitté les forces de l’ordre pour entrer dans un groupe de bikers, comme on entre en religion. Là, sous les ordres de l’impitoyable Steel God, il peut enfin mener une existence à peu près tranquille. Mais s’il pense avoir tiré un trait sur son passé, celui-ci le rattrape lorsque l’agent Rome décide de s’en prendre à son ex-femme et à ses enfants. Tragique erreur : il ne fait pas bon chercher Billy Lafitte. Et l’affrontement entre les deux hommes promet d’être impitoyable.

Après Lune Noire, Anthony Neil Smith nous convie à une véritable équipée sauvage aux côtés de son anti-héros, plus teigneux et plus drôle que jamais.


Ce que j’ai ressenti:

▪️Une virée à moto, ça vous tente?

J’avais hâte de retrouver Billy Lafitte! Vous savez ce personnage, tout sauf recommandable (mais avec un peu de cœur, si on cherche vraiment bien), que nous avions découvert dans Lune Noire?! Lafitte, l’anti-héros en puissance, victime de malchance, recherché par toutes les polices du pays…Et bien, il nous revient en forme dans un deuxième tome plus déjanté encore, dans une autre nuance: Bête Noire. La vengeance se fait carrément rage, prend de multiples visages et notre héros est en mauvaise posture…Mais vous auriez tort de vous inquiéter, il traîne avec un gang de bikers, avec un chef nommé Steel God- ça en dit long sur le style de ce gang- et puis notre Billy a de la ressource…Frissons, sensualité, bagarres, courses poursuites, carambolages, testostérones et bitume chauffé garantis! Ça envoie les gaz et ça fait un bien fou! Lâchez prise, et foncez vers ce roman 💯% adrénaline!

Le roi d’un royaume en perdition était tout de même un roi. 

▪️Sur les chapeaux de roues…

La vie n’est jamais une autoroute tranquille, rectiligne, parfaite pour une accélération de vitesse débridée. La vie, c’est autre chose. Elle est pleine de nuances de noir, de chagrins-cambouis, de ruptures de routes, de vengeances sanglantes, de jalousies éhontées, de deuils irréparables et d’aventures musclées aussi, d’expériences inédites à faire. En cela, Anthony Neil Smith sort de ces routes monotones et conventionnelles et emprunte des chemins sulfureux et sombres qu’il est intéressant d’aller voir le temps d’une lecture à toute berzingue. C’est une virée hors norme, juste ce qu’il faut en marge pour rire et s’éclater, et j’ai bien aimé le ton et l’humour décalé de cet auteur. Derrière ce côté déjanté, il aborde des sujets sensibles de manière décomplexée et c’est un petit vent de fraîcheur (nauséabonde) qui souffle dans ses pages, pour mieux nous surprendre et nous divertir. Vrooooooooooooom!

Alors…Pars. Va là où est l’action. Mets les mains dans le cambouis. Plus de temps à perdre.

▪️Et sur un chopper turquoise…

Finalement, après un premier tome avec un avis plutôt mitigé, ce second tome m’a nettement plus convaincue. Sans doute, que l’acharnement contre Lafitte me fait trop rire, et les situations cocasses auront eu raison de mes premières impressions plus nuancées. C’est un tome aussi plus fluide, plus énergique, et la dynamique des personnages est plus intéressante, donc, oui, je vais poursuivre cette saga complètement barge, juste pour le plaisir et le fun.

En bref, c’est donc, cheveux aux vents et avec l’esprit 1%, que j’ai été heureuse de prendre la route sur un chopper turquoise, (de toute beauté et du meilleur goût, qui en doute par ici?! Le turquoise c’est hyper tendance, et je rêve de cette moto…), pour un autre tronçon de route en Noir, avec Anthony Neil Smith…Et j’ai adoré ce moment!

Toujours vivant-c’était déjà ça-, mais à peine. Merde, qu’ils le tuent, ce n’était pas un souci. Il se foutait de crever. Lorsque le moment approchait, vous résistiez, évidemment, mais c’était purement instinctif. Quand il réfléchissait vraiment, mourir en soi n’était pas le problème. Le problème, c’était sa situation dans ce sous-sol. Impuissant était pire que la mort.

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Sonatine de leur confiance et l’envoi de ce livre.

Angry, Renouveau. Darren Bryte


Synopsis:

Dans une petite ville de l’État de New York, les animaux sont subitement devenus fous, au point d’attaquer les habitants. Jayden, un jeune homme a recueilli Angry, un grand singe échappé d’un laboratoire d’expérimentation et qui communique avec lui par télépathie. Les pensées transmises par Angry ne sont que dévastation et souffrance. Les hommes ont ignoré qu’on ne peut pas ravager impunément la nature et mépriser la souffrance animale… à moins d’en payer le prix, un jour. Jayden comprend qu’il est un « élu » choisi pour mettre fin à ce massacre. Mais par qui et pourquoi ? Dans l’ombre, une mystérieuse confrérie orchestre ce qui ressemble bien à une apocalypse… ou à un renouveau qui reste à construire.

Angoissant, terrifiant, addictif : un thriller d’anticipation dans la lignée de Stephen King.

Ce que j’ai ressenti:

 

▪️La sérénité pour le Recommencement.

Si dans le premier tome d’Angry, on sentait bouillir une colère, dans Renouveau, c’est tout l’inverse qui m’a tenue durant le temps de cette lecture. Une grande sérénité. Mais également un temps précieux de réfléchir au futur de l’humanité. Heureusement, que je ne suis pas dans la peau de Jayden…Tout le poids d’une grande décision sur les épaules d’un seul homme, pour tous les hommes: Choisir de les sauver ou pas…Et vous, qu’auriez-vous fait à sa place? Vaste question et heures de lectures saisissantes, c’est tout le programme de Angry, Renouveau.

Ce deuxième tome nous ouvre sur une aventure palpitante, et pour nous, lecteurs, un temps pour se poser et méditer sur les risques présents et à venir de la surconsommation, le réchauffement climatique, les conséquences désastreuses d’une biodiversité saccagée et vers une attitude plus tolérante en général. Autant de thèmes très intéressants, à ressentir sous un jour nouveau, au cœur de ses pages. Darren Bryte soulève dans ce thriller d’anticipation, des dynamiques sensibles et actuelles, et c’est toujours exaltant d’aller voir au devant de l’Apocalypse…Juste pour le frisson…

C’est toujours plus facile d’insinuer le doute que d’établir la confiance.

▪️Communiquer autrement, pour la Transition.

Jayden doit faire un Choix, un choix dont il ne saisit pas encore toutes les tenants et aboutissants, et ce n’est pas Angry et son Émanation, qui vont lui faciliter la tâche. Il doute énormément, cherche sa place, ne se laisse pas mener par l’évidence, défie les influences, mais quand sera-t-il quand c’est les sentiments qui vont venir s’en mêler?

Une quête plus profonde, plus intense, plus intérieure, avec toujours ce singe inquiétant qui l’accompagne: Angry et son influence négative, mais impitoyablement lucide. Et une nouvelle communauté avec des capacités extrasensorielles sur développées, mais je ne voudrais pas trop en dévoiler, alors faites confiance aux 13, et bonne chance à tous… Autant d’épreuves et de rencontres qui aideront Jayden (ou pas) à faire ce fameux Choix.

Dans le premier tome d’Angry, ce que j’avais adoré, c’était cette interaction entre les hommes et la Nature, et surtout Dame Nature qui reprend ses droits avec fureur, mais dans ce tome, c’est plus diffus, il tend plus vers une conscience plus générale de l’Homme face à son environnement. Le centre de l’intrigue porte sur l’importance des valeurs humaines, dans ce qu’elle a de plus beau et de plus idéal, -encore faut-il que les humains veuillent bien le voir-, et j’ai beaucoup apprécié la tournure que prend cette histoire aux multiples rebondissements. D’abord pour le voyage. qui se révèle magnifique et instructif, des États-Unis au Canada, puis de la France à cette virée en Inde, c’est une belle invitation à voir d’autres façons de vivre et d’autres comportements plus responsables. Et Jayden est un élu qu’on a plaisir à suivre, jusqu’au final surprenant, qui m’a agréablement surprise…

Une folie en vaut une autre.

▪️Gardienne du diptyque.

Je me proposai déjà d’être une Gardienne des pages de Angry, et je réitère encore cette envie pour ce poste avec, le Renouveau. J’ai beaucoup aimé ces deux tomes et ils se complètent, sans pour autant, se ressembler. C’est agréable parce qu’en plus de cela, Darren Bryte a la capacité de se renouveler dans sa propre histoire, en changeant de genre -roman d’aventures/ horreur/ thriller/ science-fiction- et du coup, cela apporte un dynamisme permanent qui font aller le lecteur de surprise en surprise.

J’ai adoré plonger mes yeux dans Angry et me frotter à une Apocalypse anticipée. Une aventure passionnante que je vous recommande de toute urgence…Parce qu’Après, il sera sans doute trop tard…

Le monde est moins moche quand on croit aux belles histoires.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement l’auteur, Darren Bryte, pour sa confiance et l’envoi de ce livre.

 

Ma chérie, Laurence Peyrin.

Couverture Ma chérie


Synopsis:

Née dans un village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu’elle est devenue Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier de Coral Gables, le quartier chic de Miami.
Dans les belles villas et les cocktails, on l’appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s’écroule : rien ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l’amitié de ces gens qui s’amusaient avec elle hier encore.
Munie d’une valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans le car qui l’emmène, il ne reste qu’une place, à côté d’elle. Un homme lui demande la permission de s’y asseoir. Gloria accepte.
Un homme noir à côté d’une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963…Sans le savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie…


Ce que j’ai ressenti: 

  • Gloire et beauté…

Gloria est pour tout le monde, Ma chérie. Elle est au centre des attentions, parce qu’elle fricote avec Gerry Grayson, un homme très influent. Belle, chouchoutée, admirée et petite poupée entretenue, recevant des cadeaux hors de prix, voilà la douce vie de cette jeune femme ayant tout plaqué pour vivre de paillettes et d’amour reclus…Mais cette vie bascule du jour au lendemain, quand le prince ne se trouve pas aussi charmant qu’il paraissait être…Laurence Peyrin nous raconte la vie d’une jeune femme, naïve et touchante, qui va enfin ouvrir les yeux, une fois tombée de son rêve éveillé de princesse gâtée, sur les vraies souffrances de l’Amérique.

Ma Chérie vivait dans une vie où il lui suffisait de demander, mais elle savait que ce qui était concret, cher et lourd était plus facile à obtenir qu’un désir à combler.

  • Et sur la route…

Laurence Peyrin aborde des sujets sensibles comme la ségrégation raciale ou le stress post-traumatique après la guerre de Corée, pendant les années 60 dans une Amérique conservatrice. Elle place son intrigue dans un contexte historique très intéressant avec de jolis clins d’oeil aux personnalités qui ont fait l’Histoire. On sent dans ces pages, son métier de journaliste et l’envie de coller au plus près de la réalité, avec ce que ça comporte comme difficultés pour son héroïne. Mais voilà, j’ai quand même un bémol à relever… Dans le synopsis, on nous dévoile une scène de bus que j’espérais aussi forte en émotion que celle de Rosa Parks, et finalement, je n’ai pas eu ce déchirement prévu. J’avais sans doute trop d’attentes avec ce résumé, et du coup, j’ai été un peu frustrée de n’avoir pas été plus saisie au vu des thèmes rencontrés.

Quand même. Gloria n’aurait jamais imaginé qu’un homme noir osât s’asseoir à coté d’une femme blanche. 

  • L’espoir au bout du chemin…

Pour autant, j’ai dévoré cette histoire en une seule soirée. Ça se lit tout seul, tellement c’est fluide et agréable. J’ai aimé l’évolution de l’héroïne, qui passe de la superficialité à l’authenticité grâce à cette rencontre fortuite avec Marcus. Il m’a manqué de l’émotion, mais le contexte historique était tellement passionnant que cette virée avec Ma Chérie se révèle une sympathique découverte.

Quel était ce pays où l’on abattait l’espoir comme au tir au pigeon? 

 

 

 

Ma note Plaisir de Lecture sticker-fee-libellule 7/10

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Calmann Levy et les éditions Pocket pour ce colis surprise spécial Laurence Peyrin.

Lincoln Au Bardo, George Saunders

Couverture Lincoln au Bardo


Synopsis: 

Washington, nuit du 25 février 1862. Dans le paisible cimetière de Oak Hill, non loin de la Maison-Blanche, quelque chose se prépare… Un peu plus tôt ce même jour, on a enterré un petit garçon prénommé Willie, qui n’est autre que le fils du Président des Etats-Unis. Ce soir-là, Abraham Lincoln, dévasté de chagrin, s’échappe de son bureau pour venir se recueillir en secret sur la sépulture de son enfant.
Il croit être seul – il ne l’est pas. Bientôt, des voix se font entendre, et voici que jaillit des caveaux tout un peuple d’âmes errantes, prises au piège entre deux mondes, dans une sorte de purgatoire (le fameux Bardo de la tradition tibétaine). L’arrivée du jeune Willie va déclencher parmi eux un immense charivari – une bataille épique, reflet d’outre-tombe de la guerre de Sécession qui, au même moment, menace de déchirer la nation américaine.


Ce que j’ai ressenti:

  • Vie et Mort près d’un caisson de souffrances…

A trop vouloir s’ignorer, les êtres en oublient leurs conditions… Le Bardo, lieu d’errance dans la religion bouddhiste, s’anime face à l’inconcevable: la mort d’un enfant. Ce petit être qui arrive comme cela, en ce lieu maudit entre la vie et la mort, déclenche un  cataclysme d’émotions et sème vite une tornade de consciences éclairées. Un phénomène de substanluminéclosion dans une ambiance spectrale. De ces âmes égarées surgissent, des réflexions et des gueulantes féroces, contre les dynamiques de l’existence…George Saunders nous inonde de ressentis fantômes, de peines et d’amours larvées au fin fond d’une crypte, d’espoirs et de mots qui tendent vers une liberté à conquérir, par delà la vie ou bien au delà même de la mort…Un moment rare de lecture, où les suicidés, les amoureux, les célibataires, les torturés, les impolis, les irréprochables, les damnés se retrouvent pour une même cause.

 « Nous sommes prêts, monsieur; nous sommes pleins de colère, et de valeur, le ressort de nos espoirs est si tendu qu’il pourrait bien se révéler fatal, ou sacré: lâcher la détente, monsieur et laissez-nous montrer ce dont nous sommes capables. »  

  •  Audace littéraire…

George Saunders nous offre un roman choral avec une force incroyable. Un récit quelque peu déstabilisant de par sa forme, et pourtant d’une originalité remarquable.  Des cascades de dialogues et des moments de méditations, des ombres vengeance et des lumières rédemption, des passions dévorantes et des amours véritables : des émotions grandioses à saisir, capturées dans la vie de gens simples ou dans les plus hautes sphères…Jaillies d’outre-tombe ou d’ailleurs, elles nous traversent le corps et bousculent les codes d’écritures mais touchent leur point d’impact: nos cœurs! 

« Nul n’a jamais rien accompli qui valait la peine de l’être sans essuyer le feu des critiques. »

  • Un pan d’Histoire qui se dévoile…

En rentrant dans l’intimité du Président des États-Unis,  on touche de près les problématiques de l’époque. Même s’il est dévasté par le chagrin de la perte de son enfant, Abraham Lincoln doit faire face à ses responsabilités et aux menaces diverses de la guerre de Sécession. On sent une très grande tension, faite de violences et de rancoeurs dans ses pages, et pourtant, malgré cette ombre qui pèse sur la nation américaine, Lincoln reste une figure emblématique, un homme inspirant. Sans cesse dans la lumière des projecteurs et soumis aux pires railleries, il ne peut se laisser aller à la douleur, alors la nuit, devient son refuge pour faire le deuil de ce fils adoré, et Lincoln au Bardo apporte une certaine paix bienfaitrice. 

Tout simplement, une pépite de la rentrée littéraire à découvrir! Touchant.

« Amour, amour, je sais ce que tu es. » 

Ma note Plaisir de Lecture sticker-fee-libellule 9/10

Remerciements: 

Je tiens à remercier très chaleureusement Alina Gurdiel ainsi que les éditions Fayard pour leur confiance et l’envoi de ce livre! Ce fut une fascinante lecture.

 

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L’année la plus longue, Daniel Grenier.

L'année la plus longue par Grenier

Pourquoi je l’ai choisi:

J’ai été intriguée par ce synopsis, et les petits avis positifs que j’ai vu jusqu’à maintenant. J’ai eu envie de me laisser prendre au jeu, de compter différemment…

Synopsis:

Thomas Langlois, né comme son aïeul Aimé Bolduc une année bissextile, ne fête son anniversaire qu’’une année sur quatre. Mais est-il pour autant, comme l’’espère vivement son père, promis au même destin que son ancêtre qui, lui, ne vieillissait que d’’une année tous les quatre ans ? En suivant les vies de ces deux personnages d’’exception, L’’année la plus longue traverse, de Chattanooga à Montréal, des Great Smokies aux monts Chic-Chocs, près de trois siècles d’’histoire de l’’Amérique. De la prise de Québec par les Britanniques en 1760 au 11 septembre 2001, de la capitulation des Indiens au combat des Noirs américains, c’’est l’’âme du continent tout entier qui s’’invite et s’’anime dans cette fresque épique et familiale.
Ce premier roman, œoeuvre d’un immense conteur, réussit le pari fou de nous plonger au cœoeur de la grande histoire et, au-delà, de nous en peindre mille et une autres.

Ce que j’ai ressenti:…Un sentiment mitigé…

J’ai un peu de mal à expliquer mon ressenti: j’ai aimé certaines choses, et d’autres moins…

Je me suis attachée à un personnage en particulier, Aimé, son histoire, son destin, sa vie hors norme. J’ai bien accroché à cet anniversaire extraordinaire, au côté fantastique, à sa participation à l’Histoire des Etats-Unis. Qui ne rêverait pas de toucher presque l’immortalité?

Aimé avait traversé deux fins de siècle, deux débuts de siècle, ces périodes troubles où tout était à la fois mourant et plein de vie, où la déchéance des uns côtoyait le renouveau optimiste des autres.

J’ai apprécié cette plume, au rythme soutenu. Il y avait beaucoup de jolis passages, et j’ai aimé l’originalité de cette date si particulière, qui fait qu’on traverse les siècles avec un seul et même personnage. C’était intense, intéressant.

Il y a toujours de l’inconscience dans le courage, bien sûr, ce n’est pas moi qui vais dire le contraire.

Oui, mais voilà, Aimé Bolduc et son destin ce n’est que la partie centrale, le corps du roman. Reste que je me suis ennuyée, au début et à la fin du roman. Au début, c’est gênant forcement, car on risque de laisser tomber cette lecture, mais plus encore la fin, car c’est la dernière impression qu’il nous reste…

Pourtant, Thomas, c’est le descendant de cet être exceptionnel, leurs vies s’entremêlent, mais je n’ai pas accroché. Je ne m’explique pas pourquoi, un personnage plutôt que l’autre…

En refermant ce livre, je me dis, que ce que j’en retiendrai essentiellement, c’est le grand panorama historique des évènements marquants qui ont bouleversé les Etats Unis. On a de très beaux moments mis en scène, mais peut être que la façon de les mettre en place dans le récit m’a fait décrocher à de nombreuses reprises. Ce qui est sur, c’est que je suis certainement passée à côté de quelque chose, et que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent. Le mieux est encore de vous en faire votre propre avis…

Certes, ce n’était pas sa guerre, mais la guerre était grandiose et enlevante quand on y pensait.

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 6/10

 

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement, le site Babelio et son opération Masse critique, ainsi que les éditions Flammarion pour l’envoi de ce livre. Merci de leur confiance.

En Féérie, il brille quelques poussières…

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