Norilsk, Caryl Férey.

Norilsk par Férey

 

Synopsis:

Norilsk, nord de la Sibérie. La ville de plus de cent mille habitants la plus septentrionale. L’une des plus polluées. Un ancien goulag où les bâtiments soviétiques s’effondrent. Un froid qui l’hiver peut atteindre -60°C. La plus grande mine de nickel au monde, tenue par des oligarques. Une ville fermée, qu’on ne peut rejoindre qu’avec l’autorisation du FSB. Deux mois par an de nuit totale. Une population majoritairement constituée de mineurs. Espérance de vie lamentable. Une ville sans animaux, sans arbres, sans rien. En résumé, la ville la plus pourrie du monde. Mais pour affronter l’enfer sibérien, j’avais ma botte secrète: La Bête.

Ce que j’ai ressenti:…Une rencontre fulgurante!

Caryl Férey est un aventurier dans l’âme. Il a besoin de se fondre dans le décor, d’en connaître chaque recoin, de se confronter aux mentalités. Et il savait que Norilsk, ne fait pas rêver, au premier abord. Pourtant, en se laissant séduire par l’idée de se frotter au grand froid, ce petit séjour se révélera presque chaleureux…Totale découverte que cette ville polluée, brinquebalante, dangereuse et sécurisée à outrance, qui affiche des températures vertigineuses en dessous de zéro…Mais on le sait le voyage est toujours plus beau, partagé. L’amitié tient une grande place dans ce récit de voyage, et ce duo d’hommes qui n’a pas froid aux yeux, est un régal à suivre…

« Bach emplit bientôt la salle de sa joie triste. La vie puisqu’on en meurt. »

Curieux et totalement Rock, Caryl Férey nous livre un carnet de route survolté qui se lit comme un « shot » d’alcool bien fort. Sans langue de bois, avec une franchise bienvenue qui frôle l’impertinence, on se laisse surprendre par les charmes de la « ville la plus pourrie du monde ». Et ça marche, car l’auteur se consacre à l’humain avant tout, aux valeurs, trouve la beauté enfouie sous les blocs de glace, gratte les croûtes des préjugés. J’ai adoré son aura de globe-trotter, son œil incisif , les notes d’humour et le cœur tendre qu’il nous dévoile presque, avec pudeur…On aurait presque envie d’adopter le leitmotiv « You’re my friend« , tellement on découvre un homme entier, un esprit ouvert au monde et aux échanges véritables…Une bien jolie rencontre!

« La colère qui nous brûlait, on la gardait pour nous. »

S’il est évident, que je ne m’aventurai jamais en terre froide, vers Norilsk, j’ai été enchantée de découvrir, une ville dans son intime brûlant, avec ses écorchures de paysages, ses couleurs réinventées par la pollution, et ses lumineux habitants. Caryl Férey en s’aventurant en ces lieux hostiles, nous dévoile des richesses insoupçonnées, preuve que cette expédition était une bonne idée…

Ma note Plaisir de Lecture  9/10

Remerciements:

Je tiens à remercier les éditions Paulsen pour l’envoi de ce livre! Ce fût une lecture enrichissante!

 

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27 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Lup Appassionata
    Oct 28, 2017 @ 18:03:03

    J’ai envie de faire encore durer l’été, la chaleur, toussa toussa ! Mais pour plus tard, pourquoi pas ? 😉 Merci !!!

    Réponse

  2. Yuyine
    Oct 18, 2017 @ 09:01:16

    Je ne lis que très peu de récits de voyages, mais celui-ci, pour le côté « rencontres » m’intéresse déjà plus que la plupart d’entre eux. Je le note, merci pour la découverte!

    Réponse

  3. Collectif Polar : chronique de nuit
    Oct 17, 2017 @ 10:44:58

    Je l’ai abandonné, j’ai pas été accroché.
    J’ai pas retrouvé le souffle de monsieur Ferey alors !
    Ouais un ton en dessus des précédents, clairement !!!

    Réponse

  4. belette2911
    Oct 14, 2017 @ 17:28:05

    HAKA est excellent ! Lui, je ne l’avais pas vu, mais je ne sais pas si je vais le noter, bien que tu me diras, puisqu’il est si mince, que je pourrais me laisser tenter…

    C’est la fameuse ville qui est la plus nucléarisée ? Enfin, qui possède des taux dignes de faire péter les compteur geiger à 10 km ?

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  5. Nathalie M
    Oct 14, 2017 @ 15:55:01

    Il ne m’a pas tenté celui là
    Faut dire que j’avais été un chouilla déçue par le précédent

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  6. lespagesquitournent
    Oct 14, 2017 @ 06:37:32

    « Mapuche » de Caryl Férey m’avait beaucoup plu. (« Zulu » aussi.) Je suis curieuse de retrouver sa plume directe, vive, douloureuse et percutante. Ta critique m’inciterait à découvrir cet ouvrage.

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  7. Lutin82
    Oct 12, 2017 @ 17:23:04

    Nope. Je viens de terminer un périple en bateau et dans la glace, ce n’est pas pour de suite que je recommancerez/ L’expérience a été glaçante…
    Tu dois l’essayer d’ailleurs…

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  8. Yvan
    Oct 12, 2017 @ 09:22:57

    j’ai lu quasiment tous les bouquins de Férey. j’aime l’auteur depuis longtemps. J’aime en général sa manière de parler de ses voyages.
    Mais ça ne l’a pas fait avec moi sur ce coup là. Livre beaucoup trop court à mon goût, trop peu de pages consacrées à l’endroit et trop consacrées à son coté fêtard

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En Féérie, il brille quelques poussières…

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