Charge, Treize

🍄Chronique🍄

Y a un truc qui me tire

Y a un truc qui me tire vers le ventre

Le ventre est le nouveau cerveau

Nouvelle gravité il inscrit mieux

Les plaies les prénoms les mots

Y a un truc qui s’ouvre

Y a un truc qui s’ouvre dans le ventre

Le ventre est cette nouvelle fenêtre

La psychiatrie ne s’écrit pas

Avec de l’air frais des fleurs et du bleu

Y a leurs pratiques

Leurs cachets leurs inhumanités

Leurs dominations leurs diagnostics

Y a ces portes qu’on n’ouvre pas

Y a tous ces trucs qui tirent vers le bas

Et eux, mais eux, restent en haut

Tout en haut de la pyramide

Et puis vient la haine

Comme autodéfense

Elle vient comme elle perd

Les clefs des cadenas qu’ils ont posé

Partout

Sur les portes les fenêtres les corps l’esprit

Elle ouvre le huis clos psychiatrique

Elle s’accroche à la poésie elle s’engraisse

De mots de maux de peaux d’entrailles

Elle écrit avec son ventre ses tripes sa charge

Elle dénonce l’incompréhension les divergences l’incompétence les traitements lourds les ajustements les pleins pouvoirs les victimes les sorties de corps l’accoutumance le degueuli l’indifférence l’horreur les ECT

Bref du bricolage, de la mécanique de contrôle

Et dans cette écriture pulsionnelle

J’y ai vu une fenêtre ouverte

Une bouffée d’air frais: le slam

Une résistance

Une énergie électrique

Ça te foudroie. C’était ça cette lecture.

Un foudroiement.

Une décharge nécessaire pour comprendre

L’univers aliénant de la psychiatrie

Et Treize va faire de la poésie

Un moyen de libération

Une expérience ébranlante

Une écriture explosive

Bienvenue dans le huis clos psychiatrique

Au bout des coups: un coup au cœur

Au bout du All in: un coup de cœur ❤️

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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