🌊Chronique🌊
-Choses tristes et vagabondes-
Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Sulyvane?
Loin du noir océan de la belle Barcelone
Vers un autre océan où la colère éclate!
Crue, forte, profonde, ainsi que le pardon?
Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-il, Sulyvane?
La mère, la battante mère, crie à la justice!
Le démon des années 80 ronge la jeunesse
Et comme l’Act Up grogne sur les bancs
Il n’est plus de berceuses pour les morts
La mère, la battante mère, crie à la justice!
Emporte-moi SIDA, enlève-moi plutôt que lui!
Loin! Loin! Ici les souvenirs sont faits de pleurs
Est-il vrai que parfois ton triste cœur Sulyvane
Dise: loin de vous, du sang contaminé, des mensonges?
Emporte-moi SIDA, enlève-moi plutôt que lui?
Comme vous êtes beaux, ainsi, frères unis
Où dans vos étreintes coulent l’amour
Où dans vos regards brillent la fierté
Où dans vos cœurs sonnent la musique
Comme vous êtes beaux, ainsi, frères unis!
Mais le paradis de vos souvenirs communs
Les transfusions, le skate, le foot, les rires
Le deuil vibrant derrière les poumons
Avec les poches de sang, le rouge, non chauffé
Mais le paradis de vos souvenirs perdus
Qui est coupable, responsable de tuer des innocents?
Sont-il si menteurs et lâches devant ce tabou
Peut-on rappeler ce scandale sanitaire
Et en faire une prouesse, un si doux roman
Qui est coupable, responsable de tuer des innocents?
Remerciements:
Je tiens à remercier très chaleureusement Astrid Monet ainsi que les éditions Fayard de leur confiance et l’envoi de ce livre.