Plasmas, Celine Minard

🦠Chronique🦠

« Elle allait parler. Elle allait leur dire… »

Même si on connaissait la suite. Même si on vivait à travers les mensonges. Même si le trouble allait durer assez longtemps.

Elle leur dirait.

Que les papillons parlent. Que la nature est capable de tempête. Que regarder des acrobates peut devenir hypnotique. Que se fondre dans le décor, c’est dépasser la simple observation. Que muter, c’est la nouvelle forme de survie. Que la métamorphose est poésie.

Elle allait parler du Vivant. Sous toutes ses formes, sous tous ses genres, sous tous ses états. Elle allait leur dire que la nature est fascinante, adaptable, exceptionnelle. Elle allait parler technique, urgence écologique, génétique. Il y aurait des extinctions, de l’hybridation, des recombinaisons.

Elle leur dirait.

Que leur fin est proche. Elle dessinerai des nouvelles perspectives, de nouveaux monstres, des nouveaux imaginaires. Elle parlerai mutations, complexités, frontières plus ou moins floues. Elle insufflerait de la vie. La vie, la ténacité du vivant, le phénoménal instinct de survie. Elle renverserai les codes, les règles, les tubes à essais. Elle détruirai tout de l’espoir, et pourtant il viendrait. Sous toutes ses formes, dans tous ses états, et ferai genre, le fou, mais habiterait tous les mots qu’elle aura choisi de dire.

Que l’apocalypse n’est pas si terrible. Qu’il nous reste les étoiles, les océans et les forêts. Qu’on se console de voir la nature faire ses merveilles. Sans nous, mais qu’importe. La beauté mérite des sacrifices. La beauté est vie. La vie est Beauté.s. Que si nous avons été bête de ne pas le voir, la nouvelle génération métamorphosée, elle, aura le don d’aimer chaque mouvement, chaque voltige, chaque vibration. Qu’elle aura la capacité d’adaptation. Qu’elle aura le pouvoir de changer.

Elle allait leur dire…

Qu’avec des Si, on refait et défait un monde. On refait et défait une espèce, un genre, des Plasmas. Qu’avec des Si, l’univers prend d’autres dimensions, d’autres chemins, d’autres vies. Ce n’est que jeux de matières et d’états, de temps ou de hasards, mais toujours cette vie qui prend le dessus, envers et contre tout.

Alors, maintenant, c’est peut-être à moi de dire

Que c’était fascinant. Terriblement intrigant. Céline Minard nous sublime les instants de vie. Des vies imaginaires, des vies redéfinies, des vies inconnues, des vies extraterrestres. Chaque détail, chaque mouvement, chaque infini éclate en nos yeux, en nos cœurs, en nos esprits. L’émotion est vive. La plume est magnifique. C’est une explosion d’images phosphorescentes. C’est de la poésie lumineuse. C’est cela, que j’aimerai lui dire à Céline Minard, que dans ces jours sombres, je vais garder la phosphorescence de sa poésie, le magnétisme de ces textes, la vibration émotionnelle, comme un fait considérable. Comme un fait exceptionnel. Comme un fait déterminant.

Ce qui s’appelle

Un coup de cœur infini, et au-delà…

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Rivages de leur confiance et l’envoi de ce livre.

4 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Collectif Polar : chronique de nuit
    Oct 27, 2023 @ 07:51:32

    Avec une telle chronique, je ne peux que le noter. 🤩
    Je ne te dis pas merci ma Fée, ma PAL non plus ! ahaha 😂🤣

    Réponse

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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