Les Argonautes, Maggie Nelson

💜Ce que j’ai ressenti:

Perdue, en fragments, sur le plancher

Je réfléchis aux mots qui s’envolent

A ceux qui éclatent le plafond, ceux

Qui ont des ailes, et les autres qui

Paraissent parfois désuets.

J’ai toujours adoré la modernité

Cherché, inlassablement, la liberté

Compris que c’est dans les silences

Que les mots suffisent…

Je réfléchis grâce à Maggie Nelson

A des mots, comme maternité, genre

Amour. Amour toujours. Amour nouveau.

Poésie. Poésie toujours. Poésie féminine.

Des mots comme couleurs, triangle, joie.

Des mots comme homme, femme,entre-deux

Des mots qui en appellent à l’éthique

Au soin, à la politique, à l’intersectionnalité

Et dans ma solitude, les argonautes

Les rois, le ventre, deviennent énigmes

Je veux bien crever de ne pas les résoudre

Mais vivre avec, et, de ces questions….

Je réfléchis aux mots qu’on lance en l’air

Des mots qui riment avec dignité

Des mots plus grands que moi

Des mots qui résonnent et qui

Pourtant m’échappent, alors

J’y cours derrière! Tu penses bien

Que si les mots suffisent alors

Il me faut les comprendre, les faire miens

Les prononcer, les dire dans la nuit, les

Mettre en équilibre, en accrocher sur

Les murs, les faire vivre et mourir,

En attendre la gestation…

J’essaie de comprendre le corps

Qui se transforme, qui évolue, qui

Envoie des messages, qui est là.

J’essaie mais je garde toujours

Autant de questions, autant

De doutes, d’intuitions, d’instincts

Parce que le corps exprime

Désir, amour, mal-être, douleur

Tout cela, avec parfois des doses

De contradictions et d’évidences

D’envies et de rythmes saccadés

Alors je travaille, perplexe, enthousiaste

Parce que je n’oublierai pas l’expérience

Je pourrai bien tomber en tous les morceaux

Il n’en reste pas moins que porter la vie

Est, puissant. Et c’est de cela

Dont il est question dans cette lecture

Voilà, des mots qui suffisent à dire

Que ce livre est un hybride intelligent

Entre essai, poétique, politique, autobiographie

Une réflexion révolutionnaire enflammée

Une histoire d’amour contre le rien

Peut-être pas tout à fait un coup de cœur

Peut-être pas si loin, non plus, parce que

Mes mots ne m’ont pas suffi à tout entendre

J’irai donc en chercher d’autres, forcément,

Parce que quand meme, c’était stimulant!

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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