Rien n’est noir, Claire Berest.


Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est img_6890.jpg

Synopsis:

« À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. »
Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint.
Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.

Ce que j’ai ressenti:

Pour ne pas oublier Frida.

Pour ne pas oublier Frida, je vais porter ce badge. Toujours près du cœur. Je veux l’adopter comme un morceau d’elle, pour me rappeler sa fougue et son amour de la vie. L’accrocher sur moi, pour que son souvenir me reste un peu. Parce qu’il faut dire les choses avant de partir, je vais oser dire que j’ai aimé cette femme. Je l’aime parce que Rien n’est noir en elle, parce qu’elle n’est qu’amour et liberté. Parce que c’est une femme tellement cassée à l’intérieur qu’il sort de son corps brisé, des couleurs superbes qu’elle offre au monde avec une générosité sans faille.

Elle ne peint pas pour être aimée. Elle est transparente, c’est-à-dire qu’elle ouvre grand la fenêtre vers l’intérieur.

Frida Kahlo, c’est une femme volcanique et blessée, qui avance avec l’énergie du désespoir mais dans le même temps, avec une flamme irrépressible. Infatigable artiste. Flamboyante et survoltée. Je ne connaissais trop rien d’elle avant cette lecture, alors lire cette explosion de passions/de mots/d’émotions, c’est comme entrer dans un arc-en-ciel et d’en saisir un peu, de sa magie. Je suis restée tellement admirative. Elle m’a touchée en tant que femme, féministe, amoureuse, artiste-peintre, amie, sœur…Et j’ai souffert de ne pas la voir réussir à concrétiser le rêve de sa vie…Elle a une façon bien à elle de vivre et d’aimer! Elle ne se plie à aucune convention, aucune critique, aucune forme d’entrave. Elle aime Diego, infiniment. Lui donne tout, vraiment tout, et même au-delà…Si forte et si fragile, « Elle balance de la sensation. ». Vraiment, elle m’a fascinée et je vais dès aujourd’hui, essayer d’encore plus la connaître, à travers ses écrits et ses peintures…

A force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien.

Claire Berest arrive à retransmettre avec ce livre, l’intensité de cette femme. J’ai adoré le style, la découpe des chapitres en couleurs, la puissance des émotions, le pouvoir électrisant de cette artiste. Ça déborde d’amour, de sensualité, de désespoir, de douleurs, de liberté, de fleurs et de peintures. C’est des éclats de vie, de couleurs et de vibrations. C’était tout simplement passionnant et passionné et ça, c’est tout ce que j’aime! Je vous le conseille, avant de passer de l’autre côté…

Il faut dire je t’aime quand on a le temps. Après on oublie, après on part, après on meurt.

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement les éditions Le livre de Poche de leur confiance et l’envoi de ce livre.

12 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Collectif Polar : chronique de nuit
    Oct 24, 2020 @ 01:12:37

    tu donnes envie ma Fée
    Et pardon ça faisait trop longtemps que je n’étais pas venue chez toi !

    Réponse

  2. Matatoune
    Oct 20, 2020 @ 12:28:14

    Pour moi, Frida Khalo est celle décrite avec énormément de talent par Claire Berest. Un roman que j’ai adoré aussi 😉

    Réponse

  3. Rétrolien: Rien n’est noir – LIRE EST LE PROPRE DE L'HOMME
  4. Ingannmic
    Oct 20, 2020 @ 07:22:55

    Très tentant ce titre, et j’ai vu qu’il était sorti en poche… sur Frida Kahlo, il y a aussi l’excellent essai de JMG Le Clézio, Diego et Frida, qui comme son titre l’indique, évoque les 2 destinées de F.Kahlo et Diego Riviera

    Réponse

  5. Les Mots de Mahault
    Oct 20, 2020 @ 06:43:18

    Découvert dans le cadre du prix ELLE des lectrices auquel j’ai participé cette année, et je me retrouve beaucoup dans ce que tu en dis !
    Un très beau livre, très réussi qui ne se contente pas d’être une bio mais apporte une vrai point de vue sur celle qu’a pu être cette femme.

    Réponse

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

Enter your email address to follow this blog and receive notifications of new posts by email.

Rejoignez les 247 autres abonnés