Pourquoi je l’ai choisi:
J’ai craqué sur cette très jolie couverture de Aurélien Police et souvent, je ne résiste pas à une aventure post-apocalyptique.
Synopsis:
Dans son repaire situé quelque part à l’est de l’arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d’abord le salaire qui n’arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s’organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers. Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l’ont ramené plus au sud, dans les Alpes. Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l’espèce humaine ne peut pas être la seule douée d’intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence? Jamais auparavant l’effondrement de notre civilisation ne fut décrit de façon plus réaliste.
Ce que j’ai ressenti:…Ultime regard vers les étoiles…
La route est fatale au désespéré.
Un livre qui fait froid dans le dos! Le chaos a ravagé la planète, et un homme décide de prendre un cahier et un crayon pour laisser une trace…Eventuellement…Juste une dernière trace, juste un journal intime…Un ultime témoignage…Je ne saurai dire si c’est un roman, ni même lui coller une étiquette de genre. Il est. C’est tout. J’admire cette construction de cette histoire en angle aigu, qui part d’un homme seul pour tendre vers une région, une poignée de pays, la planète entière et enfin, l’univers dans son infinité…C’est une histoire prenante, qui te file le frisson, petit à petit , insidieusement, tu te retrouves à trembler devant cet avenir réinventé, presque prophétique…
Le dynamisme (tellement admiré) de la civilisation moderne a balayé les modes de vie plus simples. Et lorsque la civilisation s’est effondrée, nous n’avons pu vivre ni comme des barbares saxons, ni comme des Indiens guaranis, ni comme des chimpanzés. Nous sommes devenus des riens, errants, furieux, cruels, peureux et haineux…
On peut être assez déstabilisé par contre, par ce ton froid et détaché de la narration adopté dans ses pages. L’auteur choisit de faire par anticipation, une analyse du désordre mondial qui mène à une crise sans précédent, et où l’on devine l’extinction de la population humaine…Nous avons donc des passages scientifiques, économiques et sociaux passionnants, et des théories très intéressantes à suivre dans leurs portées philosophiques. Pourtant, malgré une ambiance sombre et pessimiste de cet avenir, nous avons quelques petites perles de lumière et d’espoir appréciables, qui te permettent de souffler un peu dans cette énumération de faits catastrophiques.
Tant qu’il y a de la vie, ça parle d’espoir, mais c’est une raison de faire taire la vie.
200 pages, qui te donne matière à réflexion, qui t’ouvre un champ de possible et une réponse probable au Paradoxe de Fermi: cette lecture est une bien jolie découverte. Inclassable. Surprenant. Enrichissant. Un petit OLNI dans l’univers de la science fiction. Une petite curiosité à découvrir, car comme on le sait, la curiosité emmène toujours plus loin…Ici, il se pourrait qu’elle t’emmène à voir (et peut être entendre) , différemment le ciel étoilé et ta propre place d’humain face à l’immensité…
L’homme ne vit pas de pain, il vit de sens.
En conclusion, j’ai beaucoup aimé son originalité, il m’a manqué un poil d’émotions et de fluidité, mais je le recommande chaudement à tout amateur de science fiction, car c’est un beau tremplin vers un cheminement de pensée intérieure.
Nous ne pensons pas forcément la réalité. Nous pensons ce que nous pouvons penser.
Ma note Plaisir de Lecture 8/10
Remerciements:
Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Folio pour leur confiance et l’envoi de ce livre! Ce fut une lecture intéressante!
Oct 30, 2017 @ 17:53:17
Envie confirmée pour moi aussi ! Mais tu ne dois guère en être étonnée 😉 Thanks !!!!
Oct 30, 2017 @ 17:58:25
Je sais que la SF tu adores! Alors bonne lecture !!!Mille bisous féériques!
Sep 25, 2017 @ 20:04:23
je suis entièrement d’accord avec toi. Ce récit est saisissant, et invite à la réflexion.
Cepedant, l’ayant déjà lu…. tu ne peux m’envouter!!!
Sep 26, 2017 @ 06:10:24
Je t’envouterai sans doute bientôt….La poussière de fée a un pouvoir infini, si tu savais…;)
Sep 26, 2017 @ 06:35:29
je sais, je sais…. ma PAL aussi. Elle t’aime.
Sep 25, 2017 @ 15:45:06
La « froideur » s’explique finalement assez bien par le format. En tout cas tu m’as pleinement convaincue qu’il me faut un jour lire ce petit OLNI (je suis ravie de voir que je ne suis pas seule à employer ce terme)
Sep 25, 2017 @ 18:21:37
Oui, la froideur est intentionnelle, je pense. C’est une jolie découverte! 😉
Sep 25, 2017 @ 06:43:31
La SF et moi nous ne sommes pas en bon accord mais un livre qui me permet de m’interroger sur mon moi ,ou l’existence humaine , je dis Oui ! Tu le vends bien ce livre et il donne bien envie.
Sep 25, 2017 @ 12:30:22
Ah merciiiiii;) Je l’ai trouvé très très intéressant!!!!
Sep 24, 2017 @ 15:32:53
Faut arrêter de tenter les gens !!! 😀 Je ne note pas, trop à lire.
Sep 24, 2017 @ 19:00:38
C’est vrai que toi, t’es innocente! 😉 ptdr
Sep 25, 2017 @ 14:08:24
Plus innocente que moi, tu meurs ! 😆
Sep 24, 2017 @ 13:50:31
@Ju lit les mots : C’est un bon livre, un post-apo qui change un peu de ce qui se fait d’habitude, plus ‘intérieur » et il serait dommage de passer à coté.
@stelphique Belle analyse du bouquin !
Sep 24, 2017 @ 19:01:40
Merci beaucoup! 😉
Sep 24, 2017 @ 11:19:33
Tu me donne envie 😉
Sep 24, 2017 @ 19:00:59
Ah j’en suis ravie! 😉
Sep 24, 2017 @ 19:29:13
🙂