En compagnie des hommes, Véronique Tadjo.

Couverture En compagnie des hommes

 

Synopsis:

Un virus mortel et incurable a mis l’espèce humaine face au danger de l’extinction. Baobab, arbre premier, arbre éternel, arbre symbole de grande sagesse, prend la parole et réveille la mémoire de l’humanité. Sous son ombre fraîche, hommes, femmes, enfants pris dans la tourmente, combattants farouches pour la survie, vont confier leur lutte contre les ravages d’Ebola : le docteur en combinaison d’astronaute qui, jour après jour, soigne les malades sous une tente ; l’infirmière sage-femme dont les gestes et l’attention ramènent un peu d’humanité ; les creuseurs de tombes qui, face à l’hécatombe, enterrent les corps dans le sol rouge ; les villageois renonçant à leurs coutumes ancestrales afin de repousser Ebola…

Ce que j’ai ressenti:…L’effroi derrière la poésie…

« Nous les arbres. (..). Nous sommes le lien qui unit les hommes au passé, au présent et au futur incertain. »

Si jamais, tu écoutais Baobab, il te conterait l’histoire du monde, l’essence même de la vie, la conscience collective…Il te raconterait des petits morceaux d’instants vécus, En compagnie des hommes, et tu verrais comme, soudain, le temps a retenu sa respiration, en voyant arriver la vague de contamination, partie du cœur de la forêt ancestrale: Ebola.

Ce roman polyphonique est à la fois poétique et ancré dans un réel effroyable. On sent la peur et le courage, le désespoir et l’envie de vivre, l’horreur et la beauté du monde. Contre le Virus mortel qui décime la population, des hommes et des femmes se mobilisent, enfilent un costume d’humanité et tendent une main de solidarité, tandis que d’autres rejettent, barricadent, ferment yeux et oreilles, aux cris de la souffrance…Un tour d’horizon à différentes échelles de la gérance de cette épidémie.

« Ils préfèrent nier la mort car ils n’ont plus le temps d’y songer. La mort est une faute parce qu’elle interrompt leur course effrénée. »

Derrière la sensibilisation au danger, il y a le désir de faire passer un message de paix et une volonté de vivre en harmonie avec la Nature. Entre la légende du conte, la poésie des mots et l’affreuse réalité du danger, ce livre est une petite collection de vies qui se sont vues confronter au pire des virus, juste des témoignages, juste l’essentiel… Il redéfinit notre place dans le monde, nous confronte à notre faiblesse, mais nous redonne aussi un certain souffle d’espérance et de soulagement…En refermant ses pages, on sent à quel point, nous avons frôlé la catastrophe mondiale et combien le bilan des pertes humaines est lourd…Souhaitons qu’ils reposent en paix, peut être à l’ombre d’un Baobab…

« Il faut la mort pour apprendre à retrouver la solidarité. »

J’ai beaucoup aimé la sensibilité de cette auteure, sa manière de voir le monde, sa façon de le ressentir. Je serai vraiment curieuse de voir le reste de ses écrits…Très jolie découverte!

Ma note Plaisir de Lecture  8/10

 

Remerciements :

Je tiens à remercier Muriel Poletti ainsi que les éditions Don Quichotte pour l’envoi de ce livre! Merci pour cette belle lecture!

18 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Collectif Polar : chronique de nuit
    Sep 16, 2017 @ 13:55:17

    Hoho, voici une découverte !
    Je te remercie pour celle-ci.
    Je le note pour ma bibliothèque, moi je n’aurai pas le temps de le lire mais à la biblio il y aura des amateurs j’en suis certaine !

    Réponse

  2. belette2911
    Août 22, 2017 @ 15:29:38

    Mais t’as pas arrêté de lire et de publier, toi !! 😆

    Réponse

  3. Yvan
    Août 17, 2017 @ 17:04:57

    merci pour cette belle découverte !

    Réponse

  4. Lutin82
    Août 17, 2017 @ 09:48:24

    Bon, c’était presque gagné, mais le soleil lumineux de ces jours s’y m’incite à la retenue, et a profiter du plein air. Je vais donc décliner histoire de ne pas trop satisfaire ma PAL!

    Réponse

  5. Ju lit les mots
    Août 17, 2017 @ 08:43:02

    Intéressant! Je note 😉

    Réponse

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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