Le cri des femmes afghanes, anthologie établie et traduite par Leili Anvar

🗣️Chronique spéciale #marsaufeminin 🗣️

Hélas

Mille fois hélas

Le féminicide est là-bas

Le cri des femmes afghanes

S’accroche dans les atomes du temps

Sera-t-il entendu par leur pays

Leurs frères leurs pères leurs nobles guerriers

Hélas, ce cri se fait silence

Il court sur les lignes

Glisse comme l’eau

Entre les bombes

Les plaintes et la guerre

Mais il s’infiltre

Va partout

Et même si elles sont lasses

Lassent de se battre pour leur survie

Simplement pour leur genre

Elles ont le cri sous-jacent

Qui attend

Mais le cri des femmes afghanes

Mais le cri, lui, ne perd pas de son intensité

Il jaillira

Et on verra l’océan dedans

Il arrive jusqu’ici

Ce cri

Comme un bourgeon de printemps

Mais son éclosion est bardée

De sang

Il part de leurs poitrines déchirées

Mais reste coincé

Dans l’hiver de leur cœur

-Préservé-

En attente du printemps

Qui ne vient pas sur leurs terres

Alors elles le bichonnent

Ce bourgeon

Parce qu’elles savent

Qu’il deviendra vie

Il reste intact

Sous le voile

Parce qu’il a la fureur

De l’amour et de la liberté

Et que face au vide

À leurs vides

Le vide

De leurs yeux de leurs cœurs

Cette fougue au fond d’elles

Vaut toutes les victoires futures

Le vide ne se remplit pas

Il ne gonfle pas

Il ne donne rien

Il n’apporte rien

Elles, elles ont tout à donner

Elles ont le printemps en elles

Elles ont les germes, le vert

La sève, les jardins, l’éclosion

Elles ont Layli

Le chant la mélodie

La source

Et quand elles jetteront

Les tissus les grillages les chaînes

Tout sera possible

Le désir qui n’a rien perdu

De ses atours

L’amour renaîtra dans leurs mains

La liberté sera écrite sur les lapis

Hélas

Mille fois hélas

Des larmes ont été versées

Se versent et se verseront

Le temps que les barricades tombent

Elles sont monde

Femmes

Afghanes

J’ai tout entendu du vent

Le démon qui les étrangle

Les enfers qui se déchaînent

L’endormissement de la tendresse

Mais j’entends leurs voix

Dans cette anthologie

Et mon cœur s’ouvre

A leurs vérités à leurs poésies

Ces arabesques me murmurent

Le réveil

L’espoir

Le printemps

Et alors je joins mon cri

De joie

A cette perspective réjouissante

Et à mes Sœurs de là-bas…

3 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Collectif Polar : chronique de nuit
    Avr 14, 2024 @ 07:35:38

    Celui-ci je le note de suite !
    Merci ma Fée 😘

    Réponse

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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