Le vent léger, Jean-François Beauchemin

🍃Chronique🍃

Comment résister à la peine. Je n’y met même pas de point d’interrogation tellement il me paraît difficile ou propre à chacun d’y répondre. Car est-ce qu’on le peut. Et qui le pourrait. Est-ce qu’on y résiste en s’accrochant de toutes nos forces à la joie. Est-ce qu’on y fait face comme on fait face au soleil de l’hiver. Décris-moi ton paysage avec un être cher en moins. Décris-moi ton émotion avec une partie de toi qui s’en va. Décris-moi les mots quand la mort s’invite à ta table. Est-ce qu’un cœur est capable d’arrêter sa combustion. Je cherche mais je ne trouve pas les réponses et il n’y a pas de questions. Les choses sont là. Pour rien. Et c’est le plus dur d’encaisser une réalité terrible avec ce rien qui rôde. Et si l’heure est au rapprochement, la famille Cresson était déjà unie, heureuse, épanouie. Tout en simplicité. Tout à la joie de n’être qu’avec ceux que l’on aime. Ils avaient déjà cette force là. Ça, et cette propension à la joie. Ils la gardent, jusqu’au bout. Malgré le déséquilibre que Le vent léger emmène, ils restent ces êtres émerveillés, dans l’émerveillement perpétuel, encore et toujours en capacité de s’émouvoir, avec leurs cinq sens, aux merveilles. C’est extraordinaire. S’émerveiller de l’ordinaire. D’un chapitre à l’autre, l’auteur nous raconte la vie de cette cellule familiale faite d’un couple et de leurs six enfants, et tout est beau, d’une simplicité formidable, d’un ordinaire commun. Et pourtant. Il faut avoir les mots et les émotions pour embraser nos cœurs ainsi. Le mien n’y a pas résisté. Imagine. Imagine avec quelle candeur je m’y suis adonnée. Pour la raison simple que la simplicité est fascinante. Que le bonheur est léger, aussi léger que le vent. Que toutes ces petites choses qui font une vie, forment un tout cohérent et sublime. Les peines et les joies sont des états éphémères mais nécessaires pour apprendre à grandir, à mûrir et laisser place. La résistance doit se situer ailleurs et si vous écoutiez Le vent léger vous saurez à quoi elle peut être utile. Alors là, je vous dirai que j’y mettrai toutes mes forces. Mais c’est une autre histoire. Et si je vous ramène à celle-ci c’est parce qu’elle est piquée de poésie. La poésie est multiple, grande et si délicate. Elle est graine, fleur, arbre. Tout comme nous. Il faut avoir le cœur ouvert pour la comprendre, la suivre dans Le vent léger. Je crois intimement et dans le secret, que Jean-François Beauchemin est cet être voisin qui m’a soufflé de le suivre. Et non seulement, j’ai aimé le tour, mais plus encore la philosophie. Je ne crois pas que questionner quoi que ce soit serve vraiment à grand-chose, en revanche c’est bel et bien dans la lumière du ciel que je trouve toutes mes réponses…À l’instar de la famille Cresson…

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Québec Amérique ainsi que Julie Bacques de leur confiance et l’envoi de ce livre.

1 commentaire (+ vous participez ?)

  1. Marie-Luce, miaougraphe
    Mar 09, 2024 @ 04:36:44

    Entre le titre, le thème et ton ressenti, me voilà convaincu ! Cette lecture semble bien pour moi.

    Réponse

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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