Capitale de la douceur, Sophie Fontanel

🌻Chronique🌻

Je crois que j’ai de l’heliotropisme sacré

Dans le corps

Des envies de soleils embarqués

Sur les trois îles d’Or

Je veux faire de la douceur

Mon objectif, ma candeur,

Un port, une grandeur

La vérité toute nue

Si vous me le permettez

C’est qu’il est incongru

Ne pas aimer

A s’en faire largement dorer

La douceur de notre souveraineté

Je crois que j’ai peur de la violence

Sur les corps fragiles

Les envies et les démences

Qui s’emparent des esprits débiles

Je veux faire de la douceur

Un réconfort, une fleur

Une capitale, un antidouleur

Le monde en est tellement dépourvu

Que si vous me le demandiez

Je dirai qu’il y a trop de malotrus

Et qu’aimer

Reste incontestablement la vérité

La douceur devrait enfin régner

Je crois qu’il y a cependant des blessures

Au creux de nos cœurs et corps

Des envies et des meurtrissures

Qui mangent, et déciment à tort

Je veux faire de la douceur

Une terre, un distributeur

Une île, un écho, une lueur

Je ne veux pas invoquer Guerre

Et tous ses dérivés

Mais comme vous le savez

Elle est déesse du feu et du fer

Depuis la nuit des temps contés

La douceur n’a jamais pu avec elle, rivaliser

Je crois que la poésie peut nous sauver

Le corps l’esprit les âmes tourmentées

Les envies et l’espoir parsemé

Sur des lignes lyriques Levant les abîmé.es

Je veux faire de Capitale de la douceur

Une chronique, un attendrisseur

Une torpille, un missile défenseur

Le monde a tellement besoin de se délester

Des habits de douleurs ensanglantés

Que vous lui avez imposé sans respect

Qu’il est allé, sur cette île, cicatriser

La douceur n’est qu’à une lettre près…

Pas tout à fait mon cœur, pas tout à fait

Tout comme les fleurs aiment à être nommées

La douceur sera un jour, crois-moi, chantée

Et alors il n’en tiendra qu’à nous de s’épancher

Sur les bienfaits qu’elle nous apporterait…

Tout à fait mon cœur tout à fait

Tout comme ces corps déshabillés

La douceur sera un jour sollicitée

Et alors elle pourra vraiment résister

Aux assauts de ces pirates damnés

Je crois que j’ai de la métrique versifiée

Couverte de mon paréo, j’ai vogué

Jusqu’à ces trois îles de la Méditerranée

Mais j’ai perdu dans l’eau bleue-petit-lait

Quelques douleurs bien trop ancrées

Et j’ai laissé la Douceur tout réenchanter

Il est capital de préserver ce bijou de beauté

De prendre soin de cette nature ensauvagée

J’ai adoré le jaillissement, le Levant

Le rocher qui s’attendrit, la plume de Sophie

L’assouplissement de mes Alliées

Le Soleil haut, qui, sur Nous, brillait…

Laissez un peu de poussière de féerie, cela fait toujours plaisir...

En Féérie, il brille quelques poussières…

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