Pourquoi je l’ai choisi:
Après le coup de cœur de l’année dernière pour le petit Sonatine+ (cf: Papillon de nuit, R.J.Elorry), j’ai confiance aux choix de cette maison d’édition et leur réédition…Avec le synopsis, j’étais curieuse de voir ce qui se cachait derrière l’expression « perle noire »…Je pense que je n’ai pas fini de regarder du côté de ses petits formats, véritables petites pépites de lecture!
Synopsis:
Dans la lignée des œuvres de Robin Cook et de Jim Thompson, un polar mélancolique et sombre, poétique et haletant à la fois.
William Malcolm Openshaw, poète, intellectuel et amoureux des oiseaux, a eu plusieurs vies. Depuis des années, il erre aux quatre coins du globe, de Mexico à Tanger, en passant par Bogotá et Le Caire, ne fréquentant que les quartiers les plus pauvres. « Je me contente de traverser les villes, de les quitter en marchant lentement. » William est un homme hanté par de mystérieuses tragédies, par des secrets dont il ne parle pas. Au Portugal, à la suite d’une agression, il fait la connaissance de Henry Richardson, attaché à l’ambassade britannique de Lisbonne. Ce dernier semble en savoir beaucoup sur le passé de William, beaucoup trop même. Sur les disparitions, les morts violentes, les ombres et les trahisons qui ont jalonné son parcours. Richardson a peut-être même les réponses aux questions que se pose William sur sa vie d’avant, sur la tragédie qui a brisé son existence. Une véritable partie d’échecs à base de manipulations s’engage alors entre les deux hommes, dont l’issue ne peut être que tragique.
Stig Holmås, tout en nous proposant une intrigue d’une efficacité absolue, s’interroge sur la condition humaine avec une lucidité déchirante. La beauté et la puissance de l’écriture ne font qu’ajouter à l’éclat de cette perle noire, publiée en 1991, et considérée par beaucoup d’amateurs comme un chef-d’œuvre absolu du genre.
Les personnages:
William Openshaw est un poète, un homme écorché au passé sombre. On le suit dans ses pérégrinations dans les bas-fonds de la société, et par son œil avisé, nous offre une vision sombre mais intéressante des rues les plus mal famées. On est pris dans ses pensées, dans son malheur, on le plaint autant qu’on le réprouve, mais il est sans contexte un personnage fort!
Ce que j’ai ressenti:…Une bien triste envolée…
Le temps passe.Lentement, comme un aveugle.
C’est une lecture en poésie et en polar noir, elle fleure bon le coquelicot, part dans des envolées vertigineuses, sombre dans les plus grands gouffres des affres humaines. C’est une lecture qui ne laisse pas indemne, qui vous dévoile ses noirs secrets au détour d’une page, pour mieux vous envoler dans les lueurs lyriques. Suivre William dans ses rues, c’est découvrir la pauvreté, s’y confronter, nous la faire sentir jusque dans ses odeurs…Elle suinte de ses pages, mais en même temps, il y a une farouche volonté de s’accrocher aux petites choses infimes qui font toute la différence dans une vie…
Mais le parfum des coquelicots m’accompagne. Il est rouge et léger, comme les battements du cœur d’un condor qui plane dans le ciel.
C’est un livre qui se dévore, dans un souffle: on est pris dans la douceur des mots mais la noirceur des cœurs envahit cette beauté. C’est bien ce double effet qui rend cette histoire captivante, hypnotique. L’écriture aussi y est pour beaucoup, et ce découpage en instants suspendus ajoute une originalité à l’ensemble, autant qu’un rythme haletant.
Je suis le loup des villes. J’ai de la poix sous les pattes.
Une bien belle idée que cette réédition puisque elle nous permet de mettre une nouvelle fois en lumière la majesté de ce condor, de s’enivrer d’envolées, de toucher du bout des doigts les failles humaines dans un voyage aux quatre coins du monde.
Ma note Plaisir de Lecture 8/10
Remerciements:
Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Sonatine pour l’envoi de ce livre. Merci de leur confiance, ce fut une lecture captivante!
Juil 05, 2016 @ 20:44:39
Il a récemment rejoint ma PàL… on va faire en sorte qu’il ne s’y noie pas 🙂
Juil 06, 2016 @ 05:30:24
Ca serait dommage….En plus il est relativement court, et génialement bien….;) Ca aide….;)
Juil 04, 2016 @ 14:22:46
Ahh ta chronique me donne envie de le lire, mais j’ai déjà tellement de livres dans ma PAL! Il faut savoir être raisonnable 🙂
Juil 03, 2016 @ 10:51:07
Drôle de transition après ton histoire de punks zombies… lol
Juil 03, 2016 @ 18:57:09
Ouais t’as raison ça m’a fait un choc thermique!!!!;)
Juil 04, 2016 @ 20:02:55
Mdr @
Juil 03, 2016 @ 05:50:13
bien bien bien… moi qui n’avait pas l’intention de le lire, me voilà dans l’obligation de reconsidérer ma position. Les fées, elles sont terribles ! 😉
Juil 03, 2016 @ 06:33:11
J’aime à te voir bousculer ton planning lecture!!!!;)
Les fées elles sont justes à la hauteur de leur réputation, mdr….
Du coup, passe un bon moment avec ce petit livre, il vaut bien le détour! 😉
Juil 03, 2016 @ 07:01:40
Je n’arrête pas de bousculer min planning en ce moment 😉
Juil 03, 2016 @ 12:17:56
Moi il est déjà sur mon planning ! Pas besoin de la poussière de fée pour savoir qu’il était bon. Hélas, mon planning est aussi bousculé… mais au fait, quel planning ?? J’en fais pour le plaisir de ne pas les tenir, à force. 😀
Juil 02, 2016 @ 20:40:50
Tu donne envie 😉
Juil 02, 2016 @ 20:42:13
héhé, c’est le but!!!!;)
Juil 02, 2016 @ 21:04:40
🙂